Le deuxième ligne Fabrice Metz a récemment appris qu’il ne sera pas conservé par les dirigeants de la Section Paloise à l’issue de la saison actuelle.
Forcément, pour le joueur de 33 ans, c’est une grosse déception.
Et pour cause, ce-dernier se voyait terminer sa carrière à Pau.
Interrogé via Sud-Ouest, Fabrice Metz rappelle être arrivé à Pau en 2016. Extrait:
Je suis arrivé avec ma compagne en 2016, et le chien qu’elle avait. On a dû l’euthanasier le jour du confinement pour abréger ses souffrances. On a pris un nouveau chien, on a eu deux enfants ici, donc au final, on repartira de Pau avec une famille, composée d’une Béarnaise, qui a six ans aujourd’hui (mercredi, NDLR), d’un Béarnais qui a 4 ans, et d’un dogue argentin (rires).
Il se dit déçu de ne pas pouvoir terminer sa carrière à Pau comme il le souhaitait.
Mais il est également fier d’avoir participé à un tel projet. Extrait:
Ma volonté était de finir ma carrière ici. Sébastien Piqueronies a dû faire des choix. Je suis déçu, mais je suis fier d’être passé par Pau, d’avoir connu de bonnes années, notamment avec Simon Mannix où on fait cette demi-finale de Challenge et où on se loupe, sur un match, face à Agen, pour la qualif (en 2018). Ensuite, on a connu les années de bateau dans la tempête. Cela nous a forgés. C’était dur, mais on n’a jamais lâché. On a porté la responsabilité de ne pas faire descendre le club.
Derrière, je suis aussi fier d’avoir participé au projet de Sébastien Piqueronies. D’avoir du temps de jeu, de faire des bonnes perfs, de contribuer à avoir qualifié le club en Challenge et pourquoi pas participer à la première de la Section dans le top 6… Maintenant, ça s’arrête, c’est comme ça.
Fabrice Metz explique que c’est Sébastien Piqueronies, le manager de Pau qui a fait le choix de ne pas le garder. Extrait:
Avec tout le respect j’ai pour le club, pour Sébastien et pour tout le monde, il a fait son choix. C’est comme ça, il faut le respecter. J’ai mis 5 à 10 jours à l’accepter. La vie continue, on a une belle fin de saison à vivre. J’ai envie, comme Jale (Vatubua), Martin (Puech), et Corat’ (Corato), qui ne sont pas non plus gardés, de sortir par la grande, voire la très grande porte. On a de belles échéances pour rendre au club ce qu’il nous a donné, et de rendre fier les supporteurs de notre passage.
On n’a pas de CDI, on signe des CDD. Cela fait partie du jeu. J’ai 33 ans, 250 ou 260 feuilles de match en pro, plus de 150 avec Pau. Je pense avoir fait mon temps. Et puis il faut laisser place à une jeunesse qui pousse fort. Je pense évidemment à Hugo Auradou, qui a tout l’avenir devant lui. Il y a Émilien (Gailleton), Théo (Attissogbe), et j’en oublie plein. Il faut savoir laisser sa place.
Concernant son avenir, il affirme que rien n’est encore totalement acté. Extrait:
Je vis l’instant présent au maximum. Pour le reste, on ne l’a toujours pas dit à nos enfants de 6 et 4 ans. On veut les préserver de ça. Comme rien n’est fait à 100 % concernant mon avenir, je n’ai pas envie de leur parler de choses qui ne sont pas concrètes.
J’aimerais profiter jusqu’à la dernière minute de temps de jeu qu’on me donnera. En ce moment, j’aime cet équilibre. Et puis j’ai toujours cette flamme. J’ai dit à mes enfants et à ma femme que j’aimerais terminer ma carrière en beauté. Je ne sais pas comment, ni avec qui, mais pourquoi pas en aidant un club de Pro D2 à monter, ou autre chose… Plusieurs projets se présentent moi, je suis en pleine réflexion. Je suis content de ma carrière, mais à part un titre de champion de France espoirs avec le Racing et Patrice Collazo, je n’ai rien d’autre (rire).
Une chose est sûre : il souhaite poursuivre sa carrière pendant deux ou trois ans. Extrait:
Il y a des discussions plus ou moins avancées avec certains clubs de Top 14 et de Pro D2. Les discussions sont sérieuses et je veux continuer le rugby. Je me vois bien poursuivre 2 ou 3 ans. Je suis bien, pas fatigué, ni trop cassé de partout.
Pour conclure, Fabrice Metz parle de la société qu’il a créé. Extrait:
On fait de la prestation de déchiquetage de bois pour la production de plaquettes forestières. Et à côté de ça, on fait du négoce de bois et de pellet. J’ai deux employés, un en Alsace et un ici. Ce job m’enlève une forme de pression. Quand on m’a annoncé qu’on ne comptait plus sur moi, j’ai mis cinq ou dix jours à le digérer. Mais je me suis dit que si ça devait s’arrêter, j’aurais de quoi m’occuper. Cela a été beaucoup plus facile à accepter. C’est pour ça que je n’en veux pas à Sébastien Piqueronies. Il a des choix à faire, j’ai aussi des décisions à prendre, à l’avantage ou au détriment de mes salariés. Mais à un moment, il y a une réalité que tu dois gérer.