Comme l’explique le journal L’équipe, le Top 14 se porte très bien.
En effet, le suspense existe aussi bien en haut qu’en bas de tableau.
En parallèle, les audiences télé ne cessent d’augmenter et les affluences dans les stades également.
Lors de la saison 2021 / 2022, l’affluence moyenne dans les stades du Top 14 était de 11 651 spectateurs.
Pour la saison actuelle, l’affluence moyenne a grimpé à 14 402 spectateurs.
Le club qui effectue les plus belles affluences du Top 14 ? C’est l’Union Bordeaux-Bègles avec 25 600 spectateurs en moyenne, par match.
Problème : les spectateurs vieillissent et la Ligue Nationale de Rugby a pour ambition de rajeunir le public.
Thomas Otton, le directeur communication et RSE de la LNR s’est confié. Extrait:
« Une direction a été créée avec la mise en place de plusieurs projets. Le président de la LNR a par exemple installé une commission du développement économique et de l’innovation, présidée par Thomas Lombard, directeur général du Stade Français. Sa mission : travailler pour que notre sport s’ouvre à de nouveaux publics. »
Thomas Lombard confirme. Extrait:
« On veut engager les présidents sur des mesures communes, le public est vieillissant, il faut le renouveler, en regardant ce qui se fait ailleurs, en Bundesliga, ou en NBA. Il faut créer du contenu. Notre sport peut s’appuyer sur des valeurs anciennes, mais cela ne doit pas l’empêcher de se moderniser. »
Du côté du Stade Rochelais, ce sujet n’est pas une problématique.
Thomas Rousseau, le directeur d’exploitation du Stade Rochelais s’explique. Extrait :
« Chez nous, le rajeunissement se fait naturellement, la moyenne d’âge des gens qui sont sur nos listes d’attente est de 44 ans. La moyenne d’âge de l’abonné est de 54 ans. On est un produit à la mode, on profite de nos titres de champion. Mais pas que. C’est une mode qui dure. On est à guichets fermés depuis janvier 2016, et dans quelques jours, contre Toulon, on fêtera notre 90e rencontre à guichets fermés en Top 14. On profite aussi de la faible concurrence sportive de la région. »
A La Rochelle, 7 200 personnes sont inscrites sur liste d’attente pour s’offrir un abonnement. L’été dernier, seulement 50 abonnements ont été remis sur le marché. C’est dire la ferveur.
Plus surprenant du côté du LOU : de nombreux jeunes achètent leurs billets de stade uniquement pour faire la fête après le match comme l’explique le président Yann Roubert.
Ces derniers entrent ainsi dans l’enceinte sportive uniquement à la fin de la rencontre et n’ont absolument pas regardé le match. Extrait:
« On préfère que les gens viennent au stade pour voir le match et supporter notre équipe. Mais c’est vrai qu’on a encore des gens qui sont aux guichets à la pause, et après le match pour contrôler des entrées. »
Ces supporters sont capables de rester dans le stade jusqu’à plus de trois heures après la fin du match pour consommer et festoyer.
« On vient de dépasser les 2 millions de fans sur nos réseaux avec un focus Instagram et Tik-Tok, avance Thomas Otton. Et 30 % de nos nouveaux abonnés sur Tik-Tok depuis la Coupe du monde sont des femmes. Et pour continuer sur ces chiffres, plus de 75 % de ces 2 millions de fans ont moins de 35 ans. On a clairement choisi d’aller les capter et de les nourrir avec une ligne éditoriale sportive mais pas que… Il ne faut pas leur montrer uniquement les plus beaux essais, les plus belles mêlées.
Les publications qui fonctionnent le mieux sont celles où on voit des choses un peu singulières, des images de bodega, de troisième mi-temps, des instants décalés, des joueurs qui s’engagent dans la société.
On touche de nouvelles personnes, se réjouit Thomas Otton, certaines se disent que ça a l’air sympa et viennent voir un match… »