Ce samedi, les Cheetahs défieront Clermont à Marcel-Michelin pour le compte d’un huitième de finale de Challenge Cup.
Interrogé via Midi Olympique, le demi-de-mêlée des Cheetahs, Ruan Pienaar a évoqué cette rencontre.
Le joueur de 40 ans a évoqué le voyage jusqu’à Clermont qui a été très long. Extrait:
C’était long, mais le fait que nous soyons sur le même fuseau horaire nous aide. Nous avons atterri en milieu de semaine et nous nous sentons tous bien.
Vendredi soir, les Cheetahs joueront également un match dans une autre compétition. L’ancien joueur de Montpellier évoque ce calendrier très bizarre. Extrait:
On a fait de notre mieux ! Ce n’est jamais agréable d’être séparés, tout le monde voulait évidemment jouer les deux compétitions mais c’est comme ça, il faut s’adapter.
Il regrette la situation des Cheetahs qui ne jouent pas en URC comme d’autres équipes Sud-Africaines. Extrait:
Oui cela nous pose des problèmes notamment pour le recrutement. François Steyn, qui est aujourd’hui notre directeur du rugby, a pu voir tous les obstacles liés à notre situation sportive. Nous n’avons pas de compétition permanente, on ne joue pas beaucoup donc c’est dur d’avoir de la constance et de la cohésion entre les joueurs.
Il s’attend à un match très dur, lui qui connait très bien Marcel-Michelin pour y avoir défier l’ASM avec Montpellier. Extrait:
Dur ! C’est toujours dur de venir ici. Historiquement, Clermont a toujours été l’une des meilleures équipes françaises en Europe. Ce n’est jamais simple de gagner là-bas, mais l’ambiance créée par les supporters est incroyable. Je me souviens bien du stade Marcel-Michelin et de la passion de ses fans, c’est à la fois intimidant et excitant. C’est un stade iconique !
A 40 ans, Ruan Pienaar indique être toujours en forme. Extrait:
Ce n’est pas un secret mais j’ai toujours essayé de prendre soin de moi, de bien préparer les saisons et de faire attention à mon hygiène de vie. J’ai toujours la passion du jeu et l’envie de gagner chaque match que je joue. J’adore toujours m’entraîner, surtout aux côtés des jeunes des Cheetahs. Je finis en juin donc je n’ai plus que quelques matchs à jouer… Je dois profiter !
L’expérience et le leadership sont les deux grands avantages de mon grand âge (rires). Je sais dire à mes coéquipiers ce à quoi il faut s’attendre, notamment en allant dans un stade comme Marcel-Michelin où l’atmosphère sera hostile. Et les inconvénients sont la récupération et les articulations (rires) ! Le corps a beaucoup souffert mais cela ne m’a pas encore arrêté. Mon objectif est d’aider du mieux que je peux la jeune génération des Cheetahs pour le prochain chapitre de notre club.
Il affirme adorer la compétition. Extrait:
La compétition. J’ai toujours cette rage de vaincre, et je pense qu’une fois qu’on la perd il faut arrêter.
Dans la foulée, il a évoqué son adversaire : le demi-de-mêlée Clermontois Baptiste Jauneau. Extrait:
J’ai vu plusieurs vidéos de lui pour préparer la rencontre, il me fait penser un peu à Antoine Dupont. Je l’ai regardé lors de la Coupe du monde des moins de vingt ans, c’est un très bon joueur. Lui et d’autres jeunes sont en train de faire bouger les lignes en France, mais il est très talentueux et ce sera un défi pour nous de l’arrêter.
Pour conclure, il évoque son plus beau souvenir et son plus grand regret. Extrait:
Jouer pour l’Afrique du Sud a été très spécial pour moi. Je me rappelle de mes débuts avec les Springboks et c’était vraiment impressionnant. Sinon, je retiens toutes les relations que j’ai pu avoir en Ulster, en France et en Afrique du Sud. Toutes ces amitiés sont encore vives aujourd’hui et c’est le plus important. Ensuite, je regrette de ne pas avoir pu profiter autant, notamment avant les matchs. J’étais extrêmement stressé juste avant les coups d’envoi !
La défaite en finale du Top 14 contre Castres en 2018 ? Elle reste très frustrante ! François Steyn jouait également cette finale, on était favori, je me rappelle qu’on avait battu largement Lyon en demi-finale. Mais Castres avait un plan parfait et nous a bien dominés, on a sous performé clairement ! Le favori ne gagne pas toujours, mais il faut donner du crédit au CO, ils avaient fait le match parfait ce jour-là.