Arrivé au Stade-Toulousain en provenance de l’Union Bordeaux-Bègles, Alexandre Roumat savoure son aventure avec le club de la Ville Rose.
Interrogé via L’équipe, ce-dernier explique s’être très rapidement intégré au sein du groupe Toulousain. Extrait:
C’est une histoire de confiance. Celle que je ressens de mes coéquipiers et de mes entraîneurs me permet de jouer librement, de tenter des choses, de développer le rugby qui me plaît, c’est-à-dire un jeu basé sur le déplacement, la prise d’initiative, le jeu en lecture, le jeu debout, la passe. Ici, je m’épanouis.
Il s’est imposé au poste de numéro 8 et explique apprécier énormément ce poste. Extrait:
C’est celui où j’ai été formé, à 13 ou 14 ans. Ce n’est que lorsque j’ai commencé à faire quelques bouts de match en pro avec Biarritz, vers 17 ou 18 ans, que je suis passé troisième-ligne aile. J’avais un physique un peu frêle, assez léger, et dans un Championnat comme celui la Pro D2, truffé de phases de combat, les autres n°8 étaient des gros porteurs de ballon beaucoup plus lourds que moi. Au BO, des mecs comme Filipe Manu ou Nemia Soqeta étaient plus bâtis pour jouer 8. Moi, j’avais plus un profil à jouer 6 ou 7. D’ailleurs, j’ai débuté beaucoup de matches à ces postes-là, que ce soit à Biarritz (jusqu’en 2017) ou à l’UBB (2017-2022). Ce n’est qu’à Toulouse que j’ai vraiment retrouvé ce poste de troisième-ligne centre que j’appréciais quand j’étais plus jeune.
Lorsque le journaliste lui rappelle qu’il n’est pas le plus costaud des numéro 8, il réagit. Extrait:
Quand tu construis une troisième-ligne, tu ne peux pas avoir trois porteurs de ballon gaillards en 6,7 et 8. Comme tu ne peux pas avoir trois grands sauteurs. Après, mettre un porteur en 8 ou en 7, un grand en 6 ou en 8, c’est le choix des entraîneurs. Ici, on a la chance d’avoir tous les profils, avec des mecs qui sont souvent capables de faire plusieurs choses à la fois. Je pense à Jack (Willis), qui est plutôt sur les phases de ruck, à François (Cros), qui est un travailleur incroyable, à ”Anto” (Jelonch), qui est capable de porter le ballon et d’être très bon en défense, à Théo (Ntamack) qui est à la fois coureur et porteur de balle…
On a effectivement des mecs comme ”Manny” (Meafou), ”Cissou” (Baille), ”Ju” (Marchand) ou Peato (Mauvaka) qui sont capables de porter le ballon. Et il y en a d’autres comme Richie (Arnold), la ”Flamme” (Thibaud Flament) et moi-même qui sont plus aériens, plus sur le déplacement. C’est cette complémentarité qui me permet de jouer à ce poste de 8, malgré mon profil qui n’est pas celui d’un gros porteur.
Il explique pourquoi il prend énormément de plaisir à Toulouse. Extrait:
Ici, j’arrive à être moi-même, c’est pour ça que je m’éclate un max. À force d’enchaîner les matches au même poste, j’ai aussi pris des repères qui me permettent d’avoir un schéma clair dans ma tête. Après, notre jeu basé sur l’initiative et le déplacement entraîne beaucoup de désordre et amène donc les joueurs à évoluer à presque tous les postes. Ça tombe bien parce que j’aime aussi bouger, être sur le premier rideau en défense, aller chasser les trois-quarts après les mêlées, etc.
Pour lui, Toulouse est clairement le club idéal. Extrait:
Oui, je me régale. Ici, on parle beaucoup de jeu en lecture, de jeu en fonction de ce qui se passe en face. C’est de l’adaptation permanente, beaucoup de mobilité. C’est pile ma conception du rugby. Gamin, j’ai eu la chance de côtoyer un formateur du pôle Espoirs de Bayonne, Pierre Perez, qui m’a inculqué des valeurs qui ressemblent beaucoup à celles du Stade Toulousain. Moi, je me retrouve énormément dans ça. C’est le rugby que j’apprécie, celui que les gens apprécient.
Mais mon papa (Olivier, ancien international, 61 sélections) me rappelle souvent la chance que j’ai de jouer dans ce club et avec les mecs qui le composent. C’est vrai que j’observe des choses à l’entraînement qui me rendent admiratif. Quand je vois notamment la capacité d’Antoine (Dupont) à passer d’un poste à un autre, d’une compétition à une autre, d’une discipline à une autre, en étant à chaque fois performant, c’est assez impressionnant. Mais ce n’est pas le seul de l’effectif dans ce cas.
Pour conclure, Alexandre Roumat indique avoir une relation fusionnelle avec son père Olivier et débriefe chaque match avec lui. Extrait:
Oui, toujours. On a une relation assez fusionnelle. Avant le match, il m’envoie un petit message qui est plus orienté sur le rugby que sur l’aspect émotionnel, toujours avec des petits objectifs à la con qui restent entre nous. Et puis après le match, quand on rentre, comme il dort souvent chez moi, on se remet le match à la télé, même assez tard. Comme ça, il peut me faire son débrief. Et en général, on est plutôt d’accord sur l’analyse du match.