Le troisième ligne international Anglais du Stade-Toulousain, Jake Willis s’est longuement confié via L’équipe à l’approche du quart de finale de la Champions Cup à venir ce dimanche contre Exeter.
Dans un premier temps, le solide joueur Anglais est revenu sur sa signature au Stade-Toulousain.
Il n’aurait jamais cru qu’un tel club aurait pu s’intéresser à son profil.
Il déclare sa flamme au club de la Ville Rose. Extrait:
« Plus jeune, quand j’entendais le nom de Toulouse, je l’associais aussitôt à ”Coupe d’Europe” et à ”beau jeu”. Alors, quand je me suis retrouvé à parler pour la première fois avec Ugo Mola et les autres entraîneurs par zoom, je me suis demandé comment une telle équipe pouvait s’intéresser à moi. Ici, c’est l’endroit idéal pour progresser. La première fois que je suis descendu du bus et qu’on a rejoint le vestiaire d’Ernest-Wallon au milieu des supporters, je n’en croyais pas mes yeux. Ressentir une telle passion autour de soi te donne une énergie extraordinaire. Je me souviens aussi de la victoire en Top 14 la saison passée, des 30 000 fans sur la place du Capitole, des quatre jours de célébration qui ont suivi. C’était dingue !
J’ai essayé de faire du surf sur le Bouclier de Brennus, mais je ne suis pas aussi doué que Romain (Ntamack). Au niveau de jeu, il a fallu que je bosse énormément les skills, parce qu’il y a beaucoup de passes après contact dans notre rugby. Ici, je me demande parfois si les mecs ne sont pas complètement dingues de relancer d’une zone du terrain ou la moindre erreur peut te coûter très cher. Mais l’instant d’après, quand je relève la tête, il y a souvent essai pour nous de l’autre côté du terrain. Bah, ça doit être normal alors (rires) ! »
Dans la foulée, Jake Willis explique son point fort : le jeu au sol. Extrait:
« J’ai toujours eu un profil de gratteur. Plus jeune, j’adorais des joueurs comme Steffon Armitage (ancien troisième-ligne anglais, passé par Toulon, Pau et Biarritz) ou David Pocock (ancien troisième-ligne de l’Australie). En fait, je me régale autant à porter le ballon qu’à contester au sol. C’est paradoxal, parce qu’il y a une grosse part d’instinct dans le fait de jeter ses mains dans un ruck pour gratter un ballon. C’est quelque chose qui doit se décider en quelques dixièmes de seconde en fonction de la position du plaqué et de ses soutiens.
Or, pour avoir cet instinct-là, pour savoir dans l’instant si tu as l’espace suffisant pour y aller ou si tu dois au contraire te replacer dans la ligne défensive, tu as besoin d’énormément répéter ces phases-là à l’entraînement. Le ruck, c’est une épreuve de force. Tu dois résister à la pression du gars au sol et à celles des déblayeurs qui cherchent à t’éjecter. C’est pour ça qu’on fait beaucoup de musculation (sourire). »
Pour conclure, Jake Willis parle de ce quart de finale à venir contre Exeter. Extrait:
« J’ai beaucoup joué contre Exeter lorsque j’étais aux Wasps (2016-2022). C’est une équipe très physique contre laquelle tu as plutôt intérêt à être discipliné, parce que si tu leur donnes des pénalités et que tu leur permets d’entrer dans tes 22 m, tu peux t’attendre à subir beaucoup de mauls et de pick-and-go.
Ils ont des joueurs dangereux comme Immanuel Feyi-Waboso, qui a joué avec moi aux Wasps et qui évolue aussi avec la sélection anglaise. Je pense aussi à Greg Fisilau, un très bon troisième-ligne, ou à des joueurs d’expérience comme Henry Slade. C’est toujours spécial pour moi d’affronter une équipe anglaise en Coupe des champions. Si c’est bien ? Ça l’est surtout si je gagne à la fin (rires). »