L’arrière international Français Melvyn Jaminet s’est longuement confié via Midi Olympique pour raconter son départ du Stade-Toulousain pour rejoindre le Rugby Club Toulonnais, en cours de saison.
Ce-dernier a expliqué ne pas du tout se sentir champion de France avec Toulouse.
Il explique pourquoi. Extrait:
C’est difficile de se sentir champion de France. Sur le papier, je le suis, mais quand on est compétiteur (il grimace)… Quand tu ne vis pas la phase finale, ni les trois-quarts de la saison, c’est compliqué de se sentir pleinement acteur. J’ai participé à faire évoluer les mecs. J’ai vécu ça avec eux, mais au fond de moi… Je pense que les joueurs peuvent le comprendre. Tu vis le titre, mais différemment. Mais je tiens à le dire, je n’ai pas été assez bon pour jouer.
Selon lui, son passage à Toulouse restera un échec puisqu’il a cassé un contrat de trois ans. Extrait:
Je n’ai rien à cacher. Quand je ne suis pas bon, je n’ai aucun tabou à le dire. Je n’ai pas été performant. À Toulouse, je n’ai pas été moi-même. Quand tu casses un contrat de trois ans, oui, il y a une part d’échec. Je ne suis pas allé au bout de mes objectifs. Maintenant, je ne regrette pas mon choix d’avoir quitté le Stade toulousain. Je retrouve ce que j’étais venu chercher à Toulouse : une place parmi les leaders et du temps de jeu.
Il dévoile ses regrets dans la foulée. Extrait:
Comme je l’ai dit, celui de ne pas avoir été moi-même. Je me suis peut-être trop fondu dans le collectif toulousain. Avec ces joueurs extraordinaires, tu peux finir par te faire “bouffer” par le collectif. Je n’ai pas été en mesure de me surpasser individuellement. Je me suis trop fondu dans le collectif et ça ne m’a pas permis d’apporter ce que je devais. En revanche, j’ai appris en tant qu’homme.
D’ailleurs, Melvyn Jaminet raconte avoir eu une franche discussion avec son manager Ugo Mola avant de quitter le Stade-Toulousain.
Les deux hommes se sont parlés et chacun a pu dire ses vérités à l’autre. Extrait:
En cours de saison, c’est toujours difficile d’avoir des échanges. À un moment, je n’étais pas bien. Pour me relancer, il me disait que j’étais bien sur cet aspect et que ça rattrapait les autres. Autre exemple : quand on veut recruter un joueur, on dit des choses et ce n’est pas forcément ce qui se passe durant la saison, avec des inconnues. Je ne dis pas qu’il m’a dit des conneries, mais chacun doit gérer sa saison. Je maintiens : notre dernière discussion a été la plus belle. Je suis un garçon qui ne parle pas facilement, qui a plutôt tendance à garder les choses au lieu de les dire.
Avec Ugo, on a décidé de tout mettre sur la table. Je lui ai rappelé mes attentes en arrivant à Toulouse et ce qui ne s’est pas fait ; Ugo m’a dit ce qu’il avait attendu de moi et que je n’avais pas réussi à faire. Il n’y a pas eu un mot plus haut que l’autre. Il y a eu une bonne poignée de mains : je n’ai pas été assez performant et lui n’avait peut-être pas compris le joueur que je voulais devenir au Stade.
À mon départ, il a aussi eu une belle réaction en me laissant de côté pour que je prépare mon arrivée ici. Je n’oublie rien. Et plus tard, je remettrai les pieds à Ernest-Wallon pour dire aurevoir aux personnes à qui je n’ai pas eu le temps de le dire.