L’ancien talonneur international Français Dimitri Szarzewski a mis un terme à sa carrière en juin 2019.
Depuis, ce-dernier a intégré le staff technique du Racing 92.
Lors d’un entretien exclusif accordé à Actu Rugby, l’ancien talonneur Francilien a raconté le calvaire qu’il a rencontré lors des dernières années de sa carrière sportive.
Il affirme avoir tiré au maximum sur son corps.
Sur la fin, il n’arrivait même plus à courir tellement les douleurs étaient intenses au niveau des chevilles, des cervicales, des épaules mais également du tendon d’Achille.
Il confirme avoir traversé des moments très difficiles. Extrait:
“J’ai tiré au maximum et mon corps a dit stop. J’avais le tendon d’Achille, les chevilles, les cervicales et les deux épaules dans la boîte à gants. Je mettais cinq à six jours pour me remettre d’un match. C’était des souffrances jusqu’au vendredi. Le jour du match ça allait à peu près et après le match, je repartais sur cinq jours difficiles.
Sur la fin, je ne pouvais plus mettre un pied devant l’autre. Je vivais avec des tendinites chroniques, que ce soit au niveau des tendons d’Achille ou des épaules. Les conséquences étaient aussi importantes sur le terrain puisque je n’étais plus en mesure de lancer à 15 mètres, ce qui est assez gênant quand on est talonneur parce que je manquais d’efficacité. J’essayais de compenser autrement mais c’était dur à vivre.
C’était des moments d’autant plus difficiles pour moi qu’avec mon statut de capitaine et leader de l’équipe, je disais en permanence qu’il fallait s’impliquer et je ne pouvais pas le faire en début de semaine.
Je ne pouvais même pas courir car j’avais trop de douleurs. Et quand je le faisais, cela me demandait énormément d’énergie pour pouvoir être sur le terrain à l’entraînement. C’était frustrant. Je devais prendre énormément d’anti-inflammatoires pour pouvoir seulement m’entraîner.”
Depuis, tout est rentré dans l’ordre ou presque. Extrait:
“Je me sens mieux même si j’ai des douleurs qui sont encore présentes. Cela n’a plus rien à voir avec l’époque où je jouais, cela ne m’empêche pas de vivre et je ne me plains pas. C’est vrai, arrêter les contacts a été un soulagement.”
Pour conclure, Dimitri Szarzewski explique ne rien regretter de sa carrière.
Il l’affirme : il aurait refait une telle carrière même s’il avait dû être encore plus handicapé. Extrait:
“Après, avec toutes les émotions que le rugby m’a procurées, toutes les belles aventures humaines que j’ai connues durant ma carrière, toutes ces choses extraordinaires et ces rencontres fabuleuses que j’ai faites.… si c’était à refaire, je le referais sans hésiter. Et même si cela avait impliqué que je sois plus handicapé encore. Je préférais faire le match de trop que d’avoir des regrets. Je suis allé au bout des choses.”