L’ancien troisième ligne international Français Elvis Vermeulen a pris sa retraite sportive en juin 2014.
Depuis 2022, ce-dernier est à la tête des Espoirs de Clermont.
Interrogé via Midi Olympique, l’ancien joueur de l’ASM explique comment il a passé ses formations pour devenir entraineur. Extrait:
“J’ai fait toutes mes formations avec l’école de rugby du CUC Aubière (NDLR : club de Fédérale 3), en gérant l’ensemble des classes d’âge du club. Avec les enfants, c’est comme avec un tableau noir : il y a juste à écrire et ils comprennent tout de suite. C’est magique !
Ensuite, chez les Seniors, on a réussi à faire deux montées en trois saisons avec un concept que je me suis auto approprié : “être sérieux sans se prendre au sérieux” et ça a marché. Grâce à cette expérience, en 2022, l’ASM est venue me voir pour entraîner les Espoirs, mon cœur me disait oui et ma tête me disait de réfléchir.”
C’est sous l’ère Vern Cotter qu’Elvis Vermeulen a mis un premier pied dans le management.
A l’époque, les joueurs expérimentés devaient diriger les séances des jeunes joueurs du centre de formation. Extrait:
“J’adorais cela et je me posais la question de devenir entraîneur. Vu que je n’aime pas faire comme tout le monde en intégrant un staff professionnel, j’ai voulu commencer avec les petits pour agrandir mon expérience et faciliter mon intégration vers le monde professionnel, d’où ma première expérience en Fédérale 3, avec Aubière.
Et lorsque Clermont est revenu vers moi, j’ai hésité parce qu’en cas de départ, j’allais laisser le CUC Aubière et tout ce que j’avais créé, c’était un petit peu mon bébé. Je voulais donc partir en m’assurant que le club serait entre de bonnes mains, et cela a été le cas ! Aujourd’hui j’ai accompli une partie de mon rêve en étant à la tête des Espoirs et j’en suis très fier.”
Au moment d’évoquer sa philosophie de jeu, Elvis Vermeulen ne manque pas de taquiner les trois-quarts.
Selon lui, les arrières ne servent à rien. Extrait::
“Les trois-quarts ne servent à rien (rires) ! Plus sérieusement, j’essaie surtout de leur faire transpirer le leitmotiv que j’avais étant joueur. Je n’étais pas le plus grand des joueurs, par contre j’essayais de faire mon maximum pour faire briller les autres. J’essaie de leur inculquer ce genre de valeurs ! Je suis dur mais juste, mais je suis toujours aussi chambreur.
J’aime bien mettre des pièces aux joueurs tout en étant directif et participatif avec un objectif : que mes gamins se battent pour le club, pour l’entraîneur en partie, et surtout pour eux. Je ne m’autorise jamais à mentir. Si un joueur est nul, il doit l’entendre et comprendre pourquoi et inversement.”
Il indique s’être énormément inspiré de Vern Cotter, un technicien qu’il respecte énormément. Extrait:
“Je me suis approprié une partie de ce que m’a transmis Vern Cotter. J’essaie d’être aussi dur et juste qu’il l’était. Un bon entraîneur est un entraîneur authentique.
Son management était monstrueux parce qu’il savait dire les mots justes à l’instant où il fallait juste. Et techniquement il était incroyable ! Il est une source d’inspiration exceptionnelle aujourd’hui, notamment sur le plan humain. Les générations actuelles ne sont pas celles d’hier, le management doit s’adapter. C’est impossible de faire le bourrin et de dire “c’est comme ça et pas autrement” sinon ça ne marchera jamais. Un gamin braqué recule, il faut le faire avancer.”
Elvis Vermeulen souhaite désormais évoluer et passer à l’étage supérieur. Extrait:
“J’ai fait une demande de diplôme pour passer à l’étage supérieur qui a été validée par l’ASM. C’est un métier difficile, mais dans lequel ça vaut le coup de se brûler les ailes… même s’il vaut mieux avoir des ailes en acier (rires).”