Samedi, Montpellier affrontera Pau dans le cadre de la 21ème journée du Top 14.
Interrogé en conférence de presse, le manager Montpelliérain Patrice Collazo a évoqué cette rencontre.
Il a expliqué comment son équipe a travaillé durant la trêve Européenne. Extrait:
“Les Espoirs s’entrainent avec nous pour mettre de l’intensité et c’est plutôt bien. On a eu besoin de travailler sous pression et avec des contacts. Il a fallu rééquilibrer certaines choses car des joueurs étaient en décalage. On a travaillé aussi des choses qui ont bien fonctionné pendant de nombreux week-ends, techniquement, nos cellules, nos rucks et nos libérations. S’entrainer sur une semaine sans match, c’est toujours compliqué car le championnat est contraignant et nous sollicite beaucoup physiquement et mentalement. Il fallait remettre pas mal de physique aussi et travailler des choses qu’on avait perdu lors des trois dernières semaines de compétition.
On a travaillé notre conquête, notre touche, notre mêlée car on n’a pas été performant dans ces domaines ces dernières semaines. Ce sont des signaux. Il fallait reprendre certaines choses. On sait que des matches à zéro point peuvent nous mettre en danger. Il reste six matches, mais on a une problématique à résoudre chaque week-end : celle de prendre des points, le maximum possible aussi bien à domicile qu’à l’extérieur.
On sait qu’il faut faire des performances tous les week-ends. Il reste 6 matches, 9 semaines environ. C’est quoi 9 semaines dans une carrière ramenée à l’échelle de la situation d’un club ? Je pense qu’on peut être focus pendant 9 semaines sur cet objectif.”
Dans la foulée, il a évoqué la sérieuse blessure à l’oreille de son deuxième ligne Paul Willemse dont il a été victime lors du huitième de finale de Challenge Cup joué contre l’Ulster.
Il affirme que son joueur a perdu un tiers de son oreille. Extrait:
“Paul Willemse a perdu un tiers de son oreille ! Il l’a ramassée par terre quand même ! Et le joueur de l’Ulster n’est même pas sorti sur protocole. Le notre, il est sorti, il a pris un rouge et derrière il a fallu lui recoudre l’oreille avec 10 points de suture. C’est une problématique de plus car c’est un élément important. Mais ça fait partie du package de cette belle saison, on a pris le all inclusive.”
Concernant le problème des JIFF, il ne veut pas aborder cela comme une problématique.
Le MHR est en retard dans sa moyenne et va devoir aligner de nombreux JIFF pour atteindre la barre des 16 JIFF en fin de saison.
Patrice Collazo fait le point. Extrait:
“Je n’aborde pas cela comme une problématique ou comme quelque chose que l’on subit. Un journaliste m’a demandé si on allait JIFFER, c’est à dire aligner que des JIFF sur un match, c’est à dire lâcher un match. Je ne comprends pas. Ca veut dire qu’un joueur JIFF est moins bon qu’un joueur non JIFF ? Je crois à la performance individuelle, à la concurrence, à des joueurs qui ont envie de gagner leur place et à un certain équilibre.
J’ai envie de dire : c’est le jeu des chaises musicales. Mais dans un groupe de 40 joueurs, vous n’avez jamais 40 joueurs à leur meilleur niveau au même moment. Cela ne m’est jamais arrivé ! Donc c’est le jeu des chaises musicales. JIFF, non JIFF, on a surtout besoin de joueurs de Montpellier pour sauver le club.”
Pour conclure, Patrice Collazo explique que le club de Montpellier fait souvent parler en ce moment.
Il se rappelle d’un président, un certain Mourad Boudjellal sans le citer, qui aimait faire parler de son club en bien ou en mal. Extrait:
“Mais il y a toujours des situations un peu nouvelles et inédites. Ca prend vite des proportions. On a tendance à faire parler de nous. J’avais un président qui avait une communication un peu particulière : il disait qu’en bien ou en mal, il faut que l’on parle de nous. Même si on racontait des conneries, il fallait que l’on parle de nous. C’est un président qui a souvent gagné des titres. Il disait qu’il fallait que l’on parle de nous, dans la rubrique transferts, faits divers, suspension. Il fallait alimenter ! Ca veut dire qu’on n’est pas mort.
Je partage un peu cet avis là, j’aime bien la tempête car je ne suis pas très calme. Je préfère quand ça bouge même si j’ai le mal des transports. On est un club qui intéresse car quand on ne parle plus de vous, c’est le début de la fin.”