Le deuxième ligne de Clermont, Rob Simmons s’est confié via Midi Olympique à l’approche du match de l’ASM à venir contre Bordeaux-Bègles, programmé dimanche soir à Chaban-Delmas, dans le cadre de la 21ème journée du Top 14.
Ce-dernier est notamment revenu sur la prestation XXL effectuée par l’ASM contre l’Ulster, en quart de finale de la Challenge Cup. Extrait:
Ça me semble assez clair. Nous avions déjà fait de bonnes choses par le passé mais c’est la première fois qu’on maintient ce niveau d’exigence et de performance pendant quatre-vingt minutes. C’est ce qui a fait toute la différence.
Il essaye d’expliquer pourquoi Clermont a performer lors de cette rencontre. Extrait:
Toutes les équipes essaient de rester à leur meilleur niveau pendant quatre-vingt minutes, mais même les plus grandes n’y parviennent pas toujours. C’est une question de fatigue mais aussi de concentration. Pendant un match, il y a un scénario, des faits de jeu, un adversaire, beaucoup d’éléments qui peuvent venir vous perturber et vous faire sortir de votre concentration. C’est quelque chose qu’on travaille depuis le début de l’année 2024, parce qu’on sait que les fins de match nous ont déjà coûté très cher par le passé. A trois ou quatre reprises, nous avons craqué dans les dernières minutes.
J’ai lu quelque part que si les matchs duraient 75 minutes, nous serions sur le podium. C’est une double réalité : les rencontres durent 80 minutes, pas 75 minutes et nous sommes trop friables dans ces fins de match. Cela ne sert à rien de se plaindre ou d’avoir des regrets, il faut travailler pour améliorer ce point. C’est ce qu’on fait.
C’est aussi une question de confiance. Ces fins de match ratées ont parfois entamé les certitudes de l’équipe. Pour retrouver cette confiance, il faut se sentir fort sur les bases de ce jeu, rectifier ce qui ne fonctionne pas et améliorer ce qui fonctionne déjà. On a beaucoup bossé notre activité dans le jeu au sol, par exemple. La conquête, la défense, toutes ces choses sur lesquelles on construit un match, sur lesquelles on se resserre. Quand on joue ensemble, qu’on s’engage ensemble et qu’on met beaucoup d’intensité, on peut être une équipe très difficile à battre. Il faut désormais le faire plus régulièrement, être plus constant.
Questionné sur la fin de la saison de l’ASM, il indique ne pas vouloir se concentrer ni sur le maintien ni sur le top 6. Extrait:
Je ne veux pas réfléchir comme ça. Nous avons un match à Bordeaux-Bègles à préparer, à jouer et si possible à gagner. Il ne faut se focaliser que là-dessus.
Il concède cependant ressentir la pression du maintien. Extrait:
Bien sûr que si, ce serait absurde de dire le contraire. Tout le monde a pleinement conscience de notre situation. Mais se projeter sur les scénarios de fin de saison serait le meilleur moyen de se rater. Restons concentrés sur ce qui nous attend immédiatement, le déplacement à Bordeaux-Bègles. Et faisons un gros match là-bas.
Questionné sur le manager Christophe Urios, il affirme apprécier son entraineur. Extrait:
C’est un manager avec un gros caractère. Moi, j’aime bien ça. Son exigence nous pousse à être meilleurs, c’est comme ça qu’il faut le prendre.
Sur bien des aspects, il me rappelle un entraîneur à mes débuts, Ewen McKenzie en Australie (aux Queensland Reds). Il aussi entraîné en France, d’ailleurs (2008-2009, au Stade français). Ewen était comme ça : un gros caractère, exigeant mais avec lui, vous progressiez.
Arrivé à Clermont l’été dernier, il décrit le Top 14. Extrait:
Le Top 14 est physique, brutal. Le combat tient une place très importante ici, la conquête aussi et toutes les équipes s’entraînent dur pour performer dans ces secteurs. En France, il faut commencer par faire un gros boulot devant avant de penser à s’aventurer derrière. C’était moins vrai quand je jouais dans le Sud.
Selon lui, le Top 14 est le championnat le plus compétitif de la planète. Extrait:
Dans un sens, oui. Je ne sais pas s’il est le meilleur, mais il est assurément le plus compétitif, le plus dur à gagner sur la planète rugby. Il y a une grosse homogénéité ici, aucun match n’est facile. Une victoire demande toujours de gros sacrifices.
Dans le Sud, le rugby de clubs y est pensé différemment : il est avant tout une plateforme de préparation pour les équipes nationales et les rencontres internationales. Les codes du jeu empruntent donc à ce rugby international. Ici, le championnat est un objectif, une finalité en soit. Ce qui le rend beaucoup plus acharné.