Samedi, l’Aviron Bayonnais défiera le Stade-Français Paris à l’occasion de la 21ème journée du Top 14.
Lors d’un entretien accordé à L’équipe, le deuxième ou troisième ligne Bayonnais Arthur Iturria a évoqué le contre en touche, sa spécialité.
Il explique comment chaque semaine, il essaye de décrypter les lancers de touches adverses afin de contrer l’adversaire. Extrait:
Les analystes vidéo et les entraîneurs nous préparent des clips sur l’adversaire, qu’on reçoit le week-end. En général, on étudie leurs quatre matches précédents plus le match aller. Comme je m’occupe de la touche offensive, je ne m’y penche que trois jours avant le match mais un joueur comme Thomas Ceyte, leader sur les touches défensives, ou un de nos analystes, aime bien essayer de trouver leurs codes et y passe beaucoup de temps, du dimanche au jour de match ! Moi, pas trop.
J’observe leurs structures et les statistiques pour voir dans quelles zones ils sautent le plus souvent (*). On a plein de chiffres à disposition : les sauteurs prioritaires, les déviations, le pourcentage de ballons portés… Il faut retenir l’essentiel pour que ça revienne vite sur le terrain, quand on est fatigué.
Arthur Iturria demeure le meilleur contreur en touche du Top 14.
Il évoque un classement anecdotique. Extrait:
C’est anecdotique comme classement, c’est tellement complexe, la touche. C’est vrai que voler un ballon, ça fait plaisir sur le coup et que je me suis parfois servi des infos dénichées par les copains pour contrer l’adversaire mais c’est vraiment l’exécution qui compte. Si on va assez haut et que le lancer est précis, le contre a forcément un temps de retard. Pour cela, il faut se creuser la tête et trouver comment perturber l’adversaire.
On fait beaucoup de répétitions à vide et deux séances par semaine sur le terrain, avec des joueurs qui simulent l’alignement adverse. On discute avec l’entraîneur et puis après entre nous, autour d’un café. La touche est devenue un lancement de jeu prioritaire et cela demande d’y passer du temps. Mais nous, les joueurs, on reste en surface finalement. Quand on s’y plonge vraiment, la touche, c’est hyper vaste. Des types comme Julien Puricelli, Antoine Battut, Karim Ghezal, Jono Gibbes, ils aiment profondément ça et ils peuvent aller très, très loin !