Deux communiqués sont tombés à quelques heures d’intervalle ce mardi 23 avril. L’un émanant de la Fédération Française de Rugby qui annonçait que le Crunch qui apportera un point final au Tournoi des Six Nations 2024 va battre des records d’affluence au stade Chaban-Delmas de Bordeaux samedi 27 avril.
« Le record d’affluence pour un match de rugby féminin en France sera battu avec déjà plus de 22 000 billets vendus », affirme la fédé, rappelant le précédent record qui avait été établi à Grenoble l’année précédente à l’occasion du match France-Pays de Galles du Tournoi des Six Nations 2023 avec 18 604 spectateurs.
Le Stade des Alpes de Grenoble avait initialement battu un premier record, mondial cette fois, pour un test féminin à l’époque : le 10 mars 2018, la France battait l’Angleterre devant une affluence record de 17 740 spectateurs.
C’est encore loin du record absolu enregistré l’année dernière pour le Crunch Angleterre-France à Twickenham : 58 498 personnes avaient assisté à la victoire des Red Roses 38-33. Loin aussi de la rencontre Angleterre – Irlande de la semaine passée avec 48 778 spectateurs au même endroit. Il y a encore de la marge avant que la France enregistre de telles affluences pour un test féminin.
Quelques heures plus tard, la Ligue Nationale de Rugby (LNR) publiait à son tour un autre communiqué, celui-ci relatif à la fréquentation en Top 14 et Pro D2 alors que respectivement 21 et 27 journées de championnat sont passées.
« Depuis le début de la saison 2023/2024, ce sont 2 204 597spectateurs qui se sont rendus dans les 14 stades de Top 14, en hausse de 3,5% par rapport à la saison passée, lors de laquelle le Top 14 avait établi son record historique. Jamais le Top 14 n’avait connu un tel succès depuis l’instauration du format actuel », est-il indiqué.
Le club qui attire le plus de supporters est l’Union Bordeaux-Bègles avec en moyenne plus de 27 000 spectateurs par match (27 656) suivie par le Stade Toulousain (19 823) et le RC Toulon (17 276).
Par ailleurs, le Stade Rochelais affiche toujours un taux de remplissage de 100% (16 739 spectateurs).?
« Le Stade Français Paris (+16% à 13 006 spectateurs) et la Section Paloise (+12% à 12 605 spectateurs) affichent quant à eux des progressions d’affluences à deux chiffres cette saison », complète la LNR dans son analyse.
Même en Pro D2 l’affluence est énorme cette saison avec pour l’instant 1 148 156 spectateurs à six journées de la fin, soit une augmentation de 15% par rapport à la saison précédente.
Dans le détail, le RC Vannes est en tête des affluences avec plus de 10 000 spectateurs par rencontre (10 518) tandis que le CA Brive attire plus de 8 000 personnes (8 156) et le FC Grenoble Rugby et Provence Rugby plus de 7 000 (respectivement 7 194 et 7 091).
« L’AS Béziers Hérault affiche quant à elle une progression de 29% par rapport à la saison dernière (5 827 spectateurs) », ajoute le communiqué.
Pour René Bouscatel, Président de la Ligue Nationale de Rugby, « cette ferveur dans les stades est le résultat du travail constant des clubs et de la LNR pour attirer toujours plus de monde au stade et leur faire profiter d’un spectacle unique. La fin de saison et les formats à suspense des championnats devraient consolider ces excellentes tendances. »
Le succès de la Coupe du Monde de Rugby 2023 en France n’est pas non plus étranger à ce succès par ricochet. Avec 2,4 millions de spectateurs (contre 1,7 million au Japon en 2019) – ainsi que 1,6 million de personnes dans les fan-zones (contre 1,1 million au Japon quatre ans plus tôt) – France 2023 a été le tournoi mondial le plus suivi de tous les temps.
A cela s’ajoute plus de 230 millions de téléspectateurs cumulés en France, avec un pic à 18,4 millions pour le quart de finale France – Afrique du Sud.
Dans le monde entier, la Coupe du Monde de Rugby 2023 a enregistré un record de 1,33 milliard d’heures de visionnage (« viewing hours ») à travers toutes les plateformes, établissant ainsi son statut de tournoi de rugby le plus regardé de tous les temps
France 2023 a attiré une audience de 30 % supérieure à l’édition de l’Angleterre en 2015 et de 19 % par rapport à celle du Japon en 2019, malgré la tendance mondiale de baisse des audiences télévisuelle sur la même période.
Via Rugby Pass