Samedi se jouera un match très important entre Montpellier et l’USAP, deux équipes à la lutte pour le maintien en Top 14.
Interrogé via Midi Libre, le deuxième ligne du MHR, Bastien Chalureau avoue que le club de Montpellier traverse une période difficile. Extrait:
On n’est pas sur les saisons le plus parfaites possibles, mais en tant que joueur c’est une période particulière que l’on vit. En ce moment, ça ne nous sourit pas. On avance petit à petit, en se concentrant sur nous.
Il s’est ensuite exprimé sur la forte mobilisation des supporters de l’USAP qui devraient débarquer à 4 000 à Montpellier, samedi. Extrait:
Les Catalans viennent supporter leur équipe car ils sont dans une bonne dynamique. Les Montpelliérains vont aussi venir en grand nombre nous encourager, pour apporter ce supplément d’âme. Mais qu’il y ait 3 000 Catalans ou 10 000 Montpelliérains en tribune, ça ne changera rien au fait que sur le terrain, on sera 15 contre 15…
Il connait bien le public Catalan pour avoir joué à l’USAP lors de ses débuts professionnels. Extrait:
Les Catalans sont vraiment sanguins. Mais j’ai connu deux périodes, celle ou le stade était à guichets fermés et celle où il n’y avait pas grand monde dans les tribunes. C’est comme tous les publics, ils réagissent en fonction de leur équipe. Si on arrive à bien la maîtriser avec le jeu que l’on veut proposer, ils ne réussiront pas à jouer. Mais il ne faut pas se louper…
Il estime que l’état d’esprit de son équipe est tout de même extrêmement bon. Extrait:
On est dans un moment compliqué mais l’état d’esprit est extraordinaire. Chaque lundi, les mecs reviennent avec le sourire et le moral, on repart au travail dans la bonne humeur. Ça fait mal de rentrer avec des défaites, mais dans la semaine, on progresse sur l’efficacité ; le week-end, comme face à Pau, on propose du jeu. Après ça se joue sur des détails, le petit en-avant, un rebond défavorable… Mais le groupe est soudé, c’est qui va nous permettre de sauver ce club.
Il indique ne pas lire les critiques émises sur les réseaux sociaux. Extrait:
On ne fait pas cas des réseaux sociaux. Quand on est dans une tourmente comme celle qu’on traverse, on se focalise sur nous dans les vestiaires, à l’entraînement. Et on ne regarde pas les réseaux sociaux et surtout pas les journalistes parce qu’on sait très bien que ça découpe (rires) !
Il l’affirme : Montpellier joue clairement le maintien cette saison. Extrait:
On a évité d’en parler jusqu’au match contre Toulon (défaite 50-7, le 23 mars dernier) qui est le moment charnière. On s’est rendu compte qu’on ne jouerait plus le milieu de tableau. On va recevoir des gros matches comme l’Usap, Toulouse, aller à Castres c’est compliqué. On avance étape par étape et si on est encore en retard en fin de saison on jouera un barrage. On se prépare à toute éventualité.
Il ne cache pas qu’une telle saison use mentalement. Extrait:
C’est particulier oui. Chacun prend sur soi. C’est pénible de repartir avec la déception après les matches et la semaine tout le monde fait du mieux possible mais il faut que ça paye le week-end.
Chaque saison est particulière. On a manqué de justesse cette saison. Le Top 14 a monté de niveau, désormais pour aller chercher des points à l’extérieur c’est compliqué. Et dès que tu perds à la maison en début de saison, tout le monde vient avec une grosse équipe pour chercher des points.
Pour conclure, il évoque le jeune deuxième ligne Catalan Posolo Tuilagi. Extrait:
Quand j’ai signé mon premier contrat pro à l’Usap, j’étais avec son père. J’avais le casier à côté de celui d’Henry pour me canaliser. C’est un sacré arbre aussi. Il a fait une belle plante. Chacun va faire son match, on verra si on se rencontre. Mais il a des atouts, on a les nôtres…