L’Union Bordeaux-Bègles a frappé fort ce samedi après-midi sur la pelouse de l’Aviron Bayonnais.
Les Girondins se sont imposés largement sur le score de 15 à 34.
Interrogé via Midi Olympique à l’issue de la rencontre, le manager de l’UBB, Yannick Bru a exprimé sa joie. Extrait:
On a bien attaqué le match, contre le vent, dans des conditions météo difficiles. On sait que la bataille de l’occupation, pour l’Aviron, est souvent déterminante et en première mi-temps, on a bien rivalisé dans cette bataille-là, où on a provoqué des fautes dans le camp adverse. Il n’y avait pas grand-chose à faire vu le déluge qu’on a pris sur la tête en première mi-temps. On avait perdu le toss, on a attaqué contre le vent et je félicite nos leaders.
Notre “kicking game” a été très bon en première mi-temps, il était très adapté aux conditions. On a aussi eu beaucoup de réussite. On a misé sur la faute de l’adversaire, il y a eu ce coup de pied doublement contré, qui finit dans l’en-but. On a eu un petit coup de pouce du destin. Après, malgré les mises en garde, malgré le fait qu’on savait que l’Aviron allait réattaquer très, très fort, la seconde mi-temps, il s’est passé ce qu’on ne voulait pas qui arrive. Trois pénalités enchaînées, la furia du public, la passion et ça nous a mis dans nos retranchements. On encaisse deux essais coup sur coup. Là, j’ai dit, ça va être compliqué.
Malgré tout, nos leaders ont été super de tête froide, de sang-froid, pour revenir dans le match et exploiter nos opportunités. Je pense qu’on n’a pas volé la victoire, mais le scénario nous a été favorable en première mi-temps.
On savait très bien où l’Aviron allait appuyer. La réponse, elle est toujours sur le terrain. On sait qu’on est capable de travailler les uns pour les autres, on sait qu’on a une ligne de trois-quarts qui est bardée de talent, mais on sait aussi pourquoi elle peut exploiter les intervalles, pourquoi les libérations sont rapides, pourquoi certains sont mis en valeur. C’est parce que d’autres font un travail de l’ombre, qui est important.
Aujourd’hui, les avants prennent leur part du gâteau. La touche est un enjeu majeur, Bayonne base beaucoup son jeu sur la qualité de sa touche, qui est franchement exceptionnelle. Le challenge a été relevé, on a plutôt fait jeu égal en touche, ce qui était important.
Il félicite ses avants pour leur belle prestation. Extrait:
Une équipe de rugby, à l’instant T, c’est quinze joueurs sur le terrain, quatre ou cinq métiers différents. C’est une petite TPE et certains s’expriment, car d’autres leur permettent de s’exprimer. Le grand public voit ceux qui marquent les essais, mais on sait comment les mecs sont de bons coéquipiers. Aujourd’hui, il fallait rivaliser devant. Si on ne l’avait pas fait, on aurait été emporté. Bayonne a un paquet d’avants incroyable d’intensité, de passion, de précision. La touche est souvent l’élément qui débloque les situations ici.
On avait un challenge hyper important à relever. Je suis content pour nous qu’ils l’aient relevé. On est juste, encore, sur le chemin. Si nous avions perdu ici, nous serions sortis du chemin de la qualification, tout simplement.
Il évoque la suite. Extrait:
Il nous reste cinq matchs et on les prépare comme des matchs décisifs. Avant ce match, on était en ballottage défavorable pour la qualification. Même Castres, en gagnant à Oyonnax, pouvait nous repasser devant. La pression du résultat fait qu’on met une attention particulière sur la préparation du match. Bravo aux joueurs. Sur une semaine courte, où nous nous sommes très peu entraînés, ils ont mis l’intensité et ont gardé une tête froide.
Pour conclure, Yannick Bru indique être un bien meilleur entraineur quand il a ses internationaux Français que lorsqu’il en est privé. Extrait:
On sait qu’à l’extérieur, en Top 14, c’est un énorme bras de fer. Le progrès, c’est qu’en termes d’état d’esprit, d’intensité, on a été là dès la première minute, ce qu’on n’a pas fait à Lyon, Montpellier ou Castres. La réalité, c’est que je suis un bien meilleur entraîneur quand j’ai Penaud, Bielle-Biarrey, Lucu, Jalibert et Moefana. C’est aussi simple que ça. Aujourd’hui, on a du temps de travail ensemble, on sait qu’on n’est engagé que sur une seule voie, comme nous avons été éliminés de la Champions Cup. On se met tous la pression, le staff, les joueurs et ça a donné un bon résultat.