Dimanche, le Stade-Toulousain affrontera les Harlequins au Stadium dans le cadre d’une demi-finale de la Champions Cup.
Lors d’un entretien accordé à Midi Olympique, l’entraîneur adjoint de l’Union Bordeaux-Bègles, Christophe Laussucq a évoqué cette rencontre.
Il est dans un premier temps revenu sur la défaite de l’UBB concédée contre les Harlequins en quart de finale de la compétition. Extrait:
« Vraiment, je ne sais pas si ce sont eux qui nous ont surpris, ou si c’est plutôt le fait de la faiblesse de notre prestation. C’était le sentiment du staff après le match. Comment a-t-on pu être aussi mauvais sur ce match ?
On avait bien cerné leurs qualités. On a du mal à expliquer cette contre-performance, d’autant plus sur des secteurs qui ne nous faisaient pas défaut d’habitude. »
Il l’affirme : son équipe est passée totalement à côté de son match dans le secteur de la mêlée fermée contre les Anglais. Extrait:
« On savait qu’offensivement, c’était une équipe très forte qui se reposait de surcroît sur des grosses individualités. Et on est passé à travers en défense, en conquête directe… Alors que la mêlée, d’habitude, tient plutôt la route.
Ce jour-là, on est passé complètement à côté. Notre entame de match était très mauvaise en termes d’investissement, d’engagement, et on leur a laissé prendre beaucoup d’avance, trop facilement. C’est pour cette raison que nous n’étions pas surpris par leurs qualités, mais étions surtout déçus de notre prestation. »
Il estime que son équipe s’est montrée catastrophique dans de nombreux secteurs de jeu. Extrait:
« On a marqué 41 points mais ça n’est pas 43 qu’il fallait mettre, il fallait surtout ne pas en encaisser 42. On a été catastrophique dans beaucoup de secteurs de jeu. La vérité, elle est là, elle n’est pas sur la transformation de ce pauvre « Max » à la fin. D’ailleurs, à la fin dans le vestiaire, personne ne l’a blâmé. Tout le monde était conscient que nous étions nuls en mêlée, en défense, et pas assez efficace offensivement. On avait identifié Evans comme un bon gratteur, Esterhuizen comme une force de pénétration…
On ne s’est pas vu beau, mais on sortait d’une victoire à 50 points contre les Saracens qui en avaient collé 40 à ces mêmes Harlequins trois semaines auparavant. Inconsciemment… On s’est trompé sur la préparation. »
Il pointe également du doigt le début de match raté de son équipe. Extrait:
« Notre entame était complètement ratée et malgré tout on est revenu dans la course, on a marqué beaucoup de points. On les a quand même mis à mal, créé un grand nombre d’occasions… On pensait qu’ils allaient craquer mais on a encore continué à commettre des fautes. On prend même un essai sur une sortie de camp, à dix minutes de la fin, qui leur permet de repasser devant. Tout le match ne fut qu’une succession d’erreurs, de manque d’engagement et ça les a laissés espérer. »