Le jeune troisième ligne du Stade-Toulousain, Mathis Castro-Ferreira est en train d’exploser au haut niveau.
En effet, à seulement 20 ans, le jeune joueur enchaîne les feuilles de matches avec le club de la Ville Rose et ne déçoit jamais.
Interrogé via Midi Olympique, ce-dernier a expliqué se sentir très bien. Extrait:
Très bien ! Avec les mecs que j’ai autour de moi, c’est plus facile de s’exprimer. Quand tu joues avec Emmanuel Meafou, Alexandre Roumat, Romain Ntamack et toute la bande… Tu fais tout pour te mettre au niveau sur le terrain. Tu ne peux pas te permettre de passer à côté.
Il précise être aidé par les nombreux internationaux du Stade-Toulousain. Extrait:
Ils m’aident à me canaliser. Durant la semaine, ils te font bien comprendre qu’il ne faut pas surjouer et t’emballer. Le but c’est de faire ce que tu maîtrises sur le terrain, et rien d’autre. Le staff est sur la même longueur d’onde. Proche de la ligne, ça ne sert a rien de vouloir faire des exploits. Seulement jouer simple et tenter de faire la différence.
Une chose est sûre : il ne pensait pas enchaîner les matches de la sorte. Extrait:
Pas du tout, je ne vais pas mentir. Je m’attendais à faire quelques feuilles pendant la Coupe du monde et je pensais ensuite retourner avec les Espoirs. Au final, je suis resté au contact du groupe professionnel et j’ai pu accumuler des matchs en Top 14 et Champions Cup.
Il confirme que tout est allé très vite pour lui. Extrait:
Au niveau des supporters, ça me fait un peu bizarre. Il y a quelques années, c’est moi qui demandais des photos et des autographes aux joueurs. Cette fois, je suis de l’autre côté, c’est moi que l’on interpelle. Au niveau des performances et ce que l’on peut dire autour, je ne me prends pas la tête. Paul Costes est passé par-là la saison dernière. Quelques matchs chez les pros avant de faire une merveilleuse Coupe du monde U20 et d’être désormais bien intégré en équipe première. J’échange souvent avec lui à ce sujet.
Il faut apprendre à gérer le fait que de nombreuses personnes parlent de toi et de tes prestations. Certains diront du bien et d’autres qui trouveront toujours du négatif après tes matchs. C’est le sport, c’est comme ça. Paul m’aide en me disant « écoute ce qu’on dit autour de toi mais reste concentré sur tes matchs, et rien d’autre ». Je suis forcément heureux de lire ou d’entendre le bien qui est dit à mon sujet mais je ne me crois pas arrivé, loin de là.
Son principal secteur à améliorer ? La touche. Extrait:
Ce qui ressort le plus, c’est la touche. Je n’ai jamais trop sauté donc il faut que je m’améliore à ce niveau pour pas que ce soit un handicap à l’avenir. Ensuite, il faut que je sois plus connecté avec mes coéquipiers, que ce soit en attaque ou en défense. Ne pas vouloir se montrer pour prouver et du coup prendre des risques.
Avec 9 essais marqués en 15 matches avec Toulouse cette saison, le jeune Toulousain confirme adorer marquer. Extrait:
Je pense que comme tout joueur de rugby, j’aime marquer. Parfois, j’ai marqué alors que je pouvais faire la passe, comme le week-end dernier face au Racing 92 (rires). Je pense que si je gâche l’occasion, je n’aurais pas revu le maillot pendant plusieurs semaines. Néanmoins, je ne suis pas un individualiste non plus, ce n’est pas ce que je veux dire. J’essaie juste d’être au bon endroit, au bon moment. Je ne force rien pour faire des statistiques.
Dans la foulée, il affirme idolâtrer certains joueurs avec lesquels il joue. Extrait:
Comment ne pas dire Antoine Dupont déjà… C’est l’idole de tous les jeunes supporters je pense. À mon poste, je dirais François Cros et Anthony Jelonch quand il est arrivé. Je peux vous dire que lors de mon premier entraînement avec tous ces mecs, je me suis laissé faire (rires). Je n’avais pas envie de blesser une des stars et de m’en vouloir pendant longtemps. Ma chambre était pleine de posters que j’avais fait dédicacer par les joueurs et aujourd’hui je joue avec eux. C’est énorme.
Pour conclure, Mathis Castro-Ferreira explique avoir toujours voulu porter le maillot du Stade-Toulousain. Extrait:
Même si j’ai commencé le rugby à Maubourguet (Hautes-Pyrénées), j’ai toujours eu en tête de porter le maillot rouge et noir. C’est en minimes (moins de 14 ans) que j’ai été en double licence avec Toulouse et j’ai fait toutes les équipes jeunes du Stade par la suite. Je suis très fier d’en être là aujourd’hui, mais ce n’est pas fini.