Ce mardi, le journal L’équipe dévoile un reportage sur les salaires des joueurs de Top 14 et de Pro D2.
Comme l’affirme le quotidien : les clubs ont quasiment tous bouclé leur recrutement pour la saison prochaine.
Des spécialistes du secteur confirment que 90% des transferts sont actés.
Quelques ajustements auront lieu en fin de saison, en fonction des relégations et des montées de certains clubs, ou encore des qualifications en Champions Cup.
Reste que les clubs du Top 14 ne peuvent plus faire de folie en ce qui concerne les salaires. Et pour cause, le Salary Cap vient brider la masse salariale des clubs de l’élite à hauteur de 10,7 millions d’euros par saison.
Pour continuer d’attirer des joueurs très talentueux à un prix élevé, la plupart des clubs ont décidé de réduire leur effectif de trois ou quatre joueurs. A la place, des jeunes du centre de formation grimpe en équipe première.
Cela permet bien évidemment aux clubs de diminuer leur masse salariale et d’utiliser ces économies faites pour attirer des tops players.
Si le Stade-Toulousain et le Stade Rochelais n’ont encore annoncé aucune recrue pour la saison prochaine, d’autres clubs se montrent beaucoup plus actifs.
On pense notamment au Stade-Français Paris et à l’Union Bordeaux-Bègles avec pas moins de dix recrues pour la saison prochaine.
De son côté, le Rugby Club Toulonnais ne va pas faire de folie et cible son recrutement. On le voit notamment avec les signatures d’Antoine Frisch, Lewis Ludlam ou encore Kyle Sinckler.
Pour sa part, Montpellier tente d’effectuer de gros coups comme le troisième ligne international Anglais Billy Vunipola ou encore l’ailier Bordelais Madosh Tambwe.
Mais de manière général, les mouvements seront peu nombreux cet été comme le confirme Pascal Forni, directeur exécutif monde de la société Wasserman. Extrait:
« Les clubs n’ont de toute façon pas de solutions. Ils sont complètement assujettis au salary-cap, ce qui les empêche d’avoir une vraie gestion sportive. »
L’agent Laurent Quaglia enchaîne. Extrait:
« C’est une gestion de père de famille. Peu d’internationaux de premier plan arriveront en France alors qu’avant ça se comptait par dizaines. »
Concernant les joueurs Sud-Africains et Néo-Zélandais, ils ne souhaitent pas venir en Top 14.
Ces-derniers préfèrent s’engager dans des clubs Japonais qui leur proposent des salaires XXL comme le confirme Laurent Quaglia. Extrait:
« Le salaire pour faire signer un gros joueur n’est plus le même qu’il y a quatre ou cinq ans. Ça avait déjà baissé un peu avant le Covid et ça s’est accentué depuis. Un joueur à plus d’un million d’euros, comme Handré Pollard et Eben Etzebeth (à Montpellier et Toulon), ça n’existe plus. »
Du côté des internationaux Français, on préfère la stabilité.
Ainsi, seuls le deuxième ligne Romain Taofifenua et le pilier droit Demba Bamba changeront de club cet été pour rejoindre le Racing 92, en provenance du LOU Rugby.
D’autres internationaux Français à l’image de Louis Bielle-Biarrey (11 sélections) et Sipili Falatea (14 sélections) ont décidé de prolonger leur contrat, tout comme Gabin Villière avec le RCT.
L’ancien joueur Clément Marienval, agent sportif chez SD Management se confie. Extrait:
« Pour les internationaux, la stratégie est de se retrouver en fin de contrat au bon moment. Ils ne doivent pas être perturbés par rapport à leur situation contractuelle les saisons pré et post-Coupe du monde. »
Dans un an, de gros coups seront à faire.
Et pour cause, des joueurs comme Matthieu Jalibert, Yoram Moefana ou encore Maxime Lamothe seront en fin de contrat avec l’UBB, en juin 2025.
Au Racing 92, le demi-de-mêlée Nolann Le Garrec sera également en fin de contrat en 2025 tout comme le Lyonnais Baptiste Couilloud.
De son côté, le Stade Rochelais va tenter de prolonger les contrats d’Uini Atonio et de Georges-Henri Colombe.
Pour sa part, Louis Carbonel devrait quitter Montpellier en juin 2025. Plusieurs clubs du Top 14 souhaitent l’enrôler : Toulon, Clermont et le Stade-Français.
A Toulouse, Emmanuel Meafou est prêt à prolonger tandis qu’à Castres, le talonneur Gaëtan Barlot pourrait quitter le navire en 2025.
Des joueurs apprécient également de prolonger sur le long terme comme Antoine Hastoy, Pierre Bourgarit ou encore Reda Wardi qui ont signé jusqu’en 2028 et 2029. Il devrait en être de même pour Paul Boudehent.
En revanche, le mystère demeure pour le deuxième ligne Will Skelton qui sera libre en juin 2025.
Le troisième ligne Rochelais Rémi Picquette n’ira pas au bout de son contrat. Plus désiré par Ronan O’Gara, il rebondira à Pau cet été.
A l’UBB, Thomas Jolmès et Tani Vili ne sont plus désirés par Yannick Bru. Ils vont devoir se trouver un nouveau point de chute.
Une situation similaire à celle vécue par le Montpelliérain Louis Foursans, poussé prématurément vers la sortie, qui rebondira au Stade Français.
Pour sa part, l’ouvreur Parisien Joris Segonds a sécurisé son avenir avec un contrat sur cinq saisons du côté de Bayonne.