Le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) a annoncé ce mardi avoir ouvert une enquête pour faire la lumière sur l’atterrissage en urgence de l’avion qui transportait l’équipe de rugby du Stade français à Toulouse, dimanche.
Une gigantesque frayeur pour l’équipe de rugby du Stade Français, mais plus de peur que de mal à l’arrivée. Samedi, l’avion de l’équipe francilienne – un Embraer 170 affreté par la filiale Air France HOP -, a connu un atterrissage mouvementé à l’aéroport de Toulouse-Blagnac, avant son match contre le Stade toulousain, lors de la 23e journée du Top 14.
Ce mardi, le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) a annoncé l’ouverture d’une enquête pour comprendre les raisons de cet imprévu. Le BEA se penche sur une “anomalie sur l’indicateur de position du train d’atterrissage”, comme il l’indique dans un post sur le réseau social X.
Incapable d’atterrir, l’engin, qui transportait 53 passagers et quatre embres de l’équipage, a dû faire une boucle supplémentaire avant de procéder à un atterrissage d’urgence, racontent plusieurs médias. “C’était impressionnant: on te dit qu’il y a un problème avec un train d’atterrissage, tu penses à plein de choses…”, a glissé un membre du club parisien à l’AFP.
Interrogé via Actu Rugby, le directeur du rugby du Stade-Français, Laurent Labit a raconté. Extrait:
« On a bien entendu des bruits anormaux mais cela ne nous a pas inquiété plus que ça au début. Par contre, quand le pilote a remis les gaz alors que nous étions en phase descendante, qu’on est remontés et que l’avion a fait un virage, là, on s’est dit qu’il y avait un souci et qu’il avait peut-être raté la piste. »
Au moment d’activer la procédure d’atterrissage d’urgence, le commandant de bord demande à l’équipage de prévenir les voyageurs de la situation.
Des joueurs racontent que la cheffe de cabine avait les larmes aux yeux. Extrait:
« Elle était un peu loin de nous donc on n’entendait pas bien ce qu’elle disait mais on voyait bien son visage changer d’expression.
Dans ces moments-là tu te dis que l’équipage est censé te rassurer mais c’était de pire en pire à chaque fois qu’elle s’adressait aux passagers. Quand tu vois la cheffe de cabine avec les larmes aux yeux, tu commences à t’imaginer des trucs vraiment pas cool.
Juste avant d’atterrir, le pilote annonce ‘impact’, ce qui n’est pas des plus rassurants. »
Les joueurs Parisiens ont ensuite été bloqués pendant une heure dans l’appareil avant de pouvoir quitter l’avion et rejoindre leur hôtel.
Malheureusement, le cauchemar s’est poursuivi à Ernest-Wallon pour le Stade-Français avec une lourde défaite contre Toulouse.