Le pilier international Français Uini Atonio s’est confié via Midi Olympique avant d’accueillir la Section Paloise au Stade Marcel-Deflandre, ce samedi soir à l’occasion de la 24ème journée du Top 14.
Ce-dernier est tout d’abord revenu sur la claque reçue contre l’UBB, le week-end dernier à Chaban-Delmas. Extrait:
Vexé, je ne sais pas si c’est le mot. Mais à force de gagner là-bas, à force de mettre des danses à chaque fois, les Bordelais ont bien préparé ce match-là. Le plus frustrant, c’était de se faire dominer au sol. On n’arrivait pas à faire cette dernière passe, à franchir leur bonne défense. On a beaucoup de choses à apprendre avant de finir cette saison parce que, là, les trois matchs qui restent ne sont pas des matchs faciles (réceptions de Pau et du Racing, déplacement à Toulouse, NDLR).
Comme j’ai dit, le plus frustrant, c’est cette domination au sol et dans les rucks. On est partis avec un plan de jeu, ça n’a pas marché. Si tu joues contre des équipes comme ça avec beaucoup moins d’envie qu’eux, tu en prends 34, facile. Heureusement parce que je pense qu’on était partis pour en prendre 40…
Il l’affirme : les joueurs ne doivent pas tirer la gueule mais se remettre au travail pour la fin de la saison. Extrait:
Si on commence à tirer la gueule maintenant, les trois dernières semaines vont être longues…On est déçus mais on a envie de travailler, d’attaquer ce match contre Pau parce que c’est un concurrent direct. Ils sont juste derrière nous au classement. Franchement, on a attaqué la semaine assez vite lundi et mardi. On était obligés de revenir aux bases. Pas de recommencer à zéro mais de revoir les trucs où l’on n’est pas au point.
Il estime que son équipe est totalement passée à côté contre l’UBB. Extrait:
D’envie, peut-être pas mais on est passés à côté. Le plan de jeu était de dominer devant et de jouer les ballons vite. Et on s’est fait secouer devant. A partir de là, c’est très dur de gagner des matchs, surtout chez eux. Cette année, ils jouent bien au rugby, avec beaucoup de vitesse. Ça se voyait juste avant la mi-temps : tu fais une faute, tu n’es pas prêt, ils marquent des essais de 100 mètres. Bravo à eux. Je sais qu’on va tomber sur eux un peu plus tard dans la saison. J’espère qu’on n’oubliera pas cette défaite.
Il ne manque pas de pester contre ceux qui critiquent le Stade Rochelais. Extrait:
Franchement, ça va. Quand tu entends à l’extérieur que La Rochelle est tombée de haut ou je ne sais quoi d’autre… Ils disent ce qu’ils veulent. A l’intérieur, on vit bien. On ne gagne pas tous les matchs, je sais, mais on reste sur deux finales. Du coup, tout le monde s’attend à ce qu’on reste toujours premiers sur tous les tableaux… Aujourd’hui on est dans les 6.
Ce n’était pas nos objectifs, non. Mais on n’est pas mal placés, quoi… On ne joue pas le maintien ! Il faut juste réajuster notre rugby, dominer un peu plus devant et je pense qu’on va retrouver le La Rochelle qu’on avait pendant trois, quatre ans. Peut-être qu’on donne la perception de l’extérieur qu’on n’est pas bien mais, moi, j’ai l’impression qu’on n’est pas loin ! Il y a des petits détails à régler. Ça va être réglé dans la semaine qui arrive.
Aussi, Uini Atonio a évoqué les nombreux blessés au sein du groupe Rochelais. Extrait:
Je ne suis ni docteur ni kiné donc je ne peux vous expliquer pourquoi. Mais, d’un côté, c’est « bien ». Enfin, ça fait tourner les jeunes. Ils s’entraînent durs avec nous toutes les semaines, ils connaissent notre plan de jeu. A partir du moment où il y a un blessé, il y a toujours quelqu’un qui prend la place. C’est positif pour le club, c’est peut-être un mal pour un bien. On a une belle équipe, avec 45 joueurs qui s’entraînent pour être dans l’équipe première.
Dans la foulée, il affirme aimer enchaîner les matches. Extrait:
Non, j’ai une hygiène de vie assez correcte, j’arrive à enchaîner. J’aime bien enchaîner, surtout. Je n’aime pas ne pas jouer. Oui, je suis un peu fatigué mais mentalement, ça va. J’en ai encore sous le pied.