Toulouse prépare actuellement sa finale de Champions Cup contre le Leinster, programmée samedi après-midi à Tottenham.
Interrogé via Midi Olympique, l’arrière Toulousain Thomas Ramos rappelle avoir traversé une période délicate en 2021, lui qui s’était blessé et qui avait donc manqué plusieurs matches de la phase finale de Champions Cup. Extrait:
J’ai traversé une période difficile avec deux blessures enchaînées. J’étais effectivement revenu pour la finale mais je n’y avais participé que pendant le protocole commotion de Maxime (Médard, N.D.L.R.).
Il ne le cache pas : ne pas être titulaire en finale lui a fait mal. Extrait:
Quand tu y es, tu vis les choses à fond. Il n’y a aucun doute là-dessus. Mais c’est différent d’être sur la pelouse et d’entendre l’arbitre donner le coup de sifflet final. Je n’ai aucun souci à me considérer champion d’Europe en 2021 mais en tant que compétiteur, je préfère évidemment être sur le terrain.
Il est ensuite revenu sur sa blessure contractée à l’a crête iliaque avec le XV de France. Extrait:
L’idée d’enchaîner en club après le Tournoi me plaisait, de retrouver l’équipe, surtout avec un déplacement à Bordeaux, face à une équipe séduisante. C’était un beau défi et je suis sorti au bout de trois minutes de jeu… Ça fout les boules. Mais cela m’a permis de me reposer quelques semaines. C’était sûrement un mal pour un bien.
A son retour, il a pris place sur le banc des remplaçants pour le quart de finale de Champions Cup. Extrait:
Sur la logique du moment, pour le quart, je revenais de blessure et c’était normal que les mecs du huitième enchaînent. Au Stade toulousain, la concurrence est présente tous les jours et, quand tu es blessé, d’autres se montrent. Quand tu reviens, si tu ne fais pas de bons matchs, les autres jouent.
Il a cependant très mal vécu son statut de remplaçant pour a demi-finale Européenne contre les Harlequins. Extrait:
J’ai ressenti beaucoup de frustration de ne pas débuter un match de cette importance. Tout joueur de rugby rêve d’être titulaire en demi-finale de Champions Cup à domicile, au Stadium, devant 35 000 personnes. Ce fut dur à encaisser sur le coup. Mais c’est comme ça, c’est le sport de haut niveau. Je savais que j’allais entrer en jeu et que, comme à chaque fois, les remplaçants auraient un rôle important à tenir. J’ai essayé de me concentrer là-dessus et de faire abstraction de ma déception personnelle.
Il rappelle que la concurrence est rude à Toulouse. Extrait:
Dès qu’on joue, on veut montrer que nous sommes présents et que nous avons les crocs. Si c’est le cas, ça ne laisse pas le staff indifférent. Je crois que si le mot concurrence doit coller à un club, c’est bien le nôtre. C’est ce qui nous rend toujours plus fort, individuellement et collectivement. Je ne dis pas qu’il faut toujours être remis en question mais l’être un peu de temps en temps te pousse à te lever. Ici, rien n’est acquis et chacun veut gagner sa place pour un rendez-vous comme celui qu’on va vivre à Londres.
Il rappelle être toujours en concurrence avec des internationaux, depuis le début de sa carrière professionnelle. Extrait:
J’ai connu l’ancienne génération à Toulouse, je suis parti un an à Colomiers et, en revenant, il y avait quand même sur le troisième rideau des Yoann Huget, Maxime Médard et Cheslin Kolbe. L’an dernier, Melvyn Jaminet ou Ange Capuozzo sont arrivés. Melvyn est parti mais il a été remplacé par Blair Kinghorn. Ce sont à chaque fois des internationaux. Moi, ça me permet de rester en alerte et de travailler au quotidien pour garder ma place.
Pour conclure, Thomas Ramos évoque l’exercice de buteur. Extrait:
On sait que le Leinster aime occuper les 22 mètres adverses. Cette équipe a aussi un buteur efficace (Ross Byrne), qui peut passer à côté parfois… Mais c’est pareil pour moi. Je peux être efficace mais je peux me louper, comme ce fut le cas il n’y a pas si longtemps sur un match de Top 14 (contre Toulon à Marseille).
Je suis plutôt satisfait de mes dernières prestations face aux poteaux, même si j’aurais pu faire mieux sur ma première pénalité face au Stade français. Le buteur aura son rôle à jouer évidemment. Et les coachs nous demanderont peut-être de nous entraîner à taper des drops. Ils aiment bien qu’on le fasse les semaines de finale (sourire).