Le trois-quarts international Argentin Juan Cruz Mallia s’est confié via Midi Olympique pour évoquer la finale de Champions Cup à venir contre le Leinster.
Le joueur du Stade-Toulousain savoure la position actuelle de son équipe, aussi bien en Champions Cup qu’en Top 14. Extrait:
Bien évidemment que c’est toujours agréable de savoir que tu verras au moins les demies en championnat. C’est la récompense de notre travail depuis le début de la saison, notamment pendant les doublons. Quelle que soit l’équipe alignée, tout le monde a répondu présent. C’est une juste récompense mais ce n’est qu’un tout petit pas vers nos objectifs. Il reste encore beaucoup de choses à faire !
Il ressent une semaine assez particulière. Extrait:
Plutôt bien. Tu sens que c’est une semaine particulière et qu’il y a un peu plus de tension avant ce match contre le Leinster. C’est normal. On joue au rugby pour ce genre de rencontres. Alors si tu ne ressens pas un peu de pression maintenant… Il faut bien travailler mais surtout profiter et tout faire pour gagner.
Il s’attend à un match particulier contre une équipe qui ne réussit pas vraiment à Toulouse. Extrait:
Lors de chacun de nos affrontements, le contexte est différent. Nous les avons souvent affrontés à Dublin. Cette fois, c’est à Londres, sur terrain neutre. Ils auront leurs supporters, nous aurons les nôtres dans les tribunes. Alors cela ne va pas être pour autant plus facile. On connaît cette équipe, donc on connaît toutes ses qualités.
Il explique comment il prépare ce match. Extrait:
La première chose : ne jamais s’arrêter de courir. Ce que je veux dire, c’est qu’il va falloir que je couvre énormément de terrain, notamment lors d’échanges de coups de pied. Ensuite, profiter du moindre espace qu’ils laisseront libre. Face à eux, il fait être attentif à la moindre opportunité qu’ils te laissent. Et pour finir, être solide en défense. Au niveau des un contre un, mais surtout collectivement pour annihiler leurs offensives et notamment toutes leurs combinaisons.
Même si c’est une finale, nous allons rester joueurs comme à notre habitude mais il est vrai qu’il faudra être très précis sur notre jeu au pied. Ils sont très forts pour occuper le terrain alors l’objectif sera de gagner cette bataille de l’occupation.
Sur le plan personnel, il explique être très heureux de ses prestations. Extrait:
Je suis très heureux d’enchaîner les matchs mais vous savez, c’est un défi permanent à Toulouse de garder sa place dans le quinze de départ. Alors peu importe le poste auquel je joue, j’essaie de rendre de belles copies pour me rendre important. Pour l’instant, cela me réussit pas mal mais ce n’est pas pour autant que je me crois arrivé. Je donnerai toujours tout pour porter le maillot du Stade toulousain.
Il précise s’entendre très bien avec le staff Toulousain. Extrait:
Elle est très bonne. Je me sens très bien dans le groupe. J’échange beaucoup avec les entraîneurs. Lors de mes premiers mois en France, il y avait la barrière de la langue. Désormais, j’arrive à communiquer en Français et cela me permet d’intervenir parfois lors des réunions mais aussi d’énormément échanger avec les coachs. Quand je ressens le besoin, je donne mon avis sur nos prestations et celles de nos adversaires.
Même si j’avais quelque peu joué à l’ouverture la saison dernière, jouer les doublons à ce poste était un défi pour moi. Il faut plus parler sur le terrain, prendre des décisions très rapidement… Heureusement, j’ai senti la confiance du staff envers moi mais aussi celle de mes coéquipiers. Sans les internationaux français, il faut des joueurs qui prennent un peu plus de responsabilités sur le terrain et c’est ce que j’ai essayé de faire. Nous avons pu remporter quelques matchs et ça nous a fait du bien à la tête.
Il précise ne pas avoir de secret pour être bon à tous les matches. Extrait:
(rires) Pas vraiment ! Je prépare simplement bien mes matchs quel que soit mon numéro dans le dos. Arrière, ailier, ouvreur, remplaçant… Je donne tout et j’essaye de faire des différences.
Il se rappelle ensuite de l’essai qu’il a inscrit en finale de Champions Cup contre le Stade Rochelais, en 2021. Extrait:
C’était un moment incroyable. Je suis arrivé quelques mois avant ce match (en janvier NDLR), j’ai joué un match et je me suis blessé à un doigt. J’ai manqué de nombreuses semaines de compétition et j’ai rechaussé les crampons seulement quatre ou cinq semaines avant cette grande finale. J’ai eu la chance d’être titulaire au centre et je savais que c’était une opportunité en or de me montrer. Alors marquer et remporter mon premier titre avec Toulouse… c’était magique.
Selon lui, cet essai a totalement changé sa carrière. Extrait:
Oui, complètement ! Avant de signer au Stade toulousain, j’étais dans le flou au niveau de mon avenir de joueur professionnel. Les Jaguares, club où j’ai passé plusieurs saisons, allaient disparaître et c’était assez compliqué. J’ai débarqué en France en sachant que j’avais seulement quelques mois pour montrer toutes mes qualités. J’étais joker médical en 2021 et après ce contrat court, je n’avais plus rien. Alors je savais qu’il fallait tout faire pour que ça fonctionne avec Toulouse. Heureusement, je vis un rêve enchanté depuis plus de trois ans et j’espère qu’un nouveau chapitre va s’écrire samedi après-midi.