L’arrière du Stade-Toulousain, Thomas Ramos s’est confié via La Dépêche suite à la victoire remportée contre le Leinster en finale de la Champions Cup.
Ce-dernier a évoqué beaucoup de joie et de fierté. Extrait:
Beaucoup de joie, de fierté, d’excitation. On s’est donné la possibilité de revenir en finale de cette compétition et on voulait gagner un titre. Beaucoup de relâchement également dans le vestiaire après l’explosion de joie, beaucoup de mecs assis qui regardaient dans le vide pour réaliser et se rendre compte de ce qu’on est en train de faire depuis quelque temps dans ce club. C’est beau.
On avait regardé les finales qui s’étaient déroulées auparavant. On était quand même dans des finales très serrées. On savait que cela allait être très tendu et qu’il ne fallait pas lâcher. Je crois que ce qui nous avait fait défaut face à cette équipe, c’était notre indiscipline et le fait de prendre des cartons. On a su passer 90 minutes sans prendre de cartons.
Il explique pourquoi le carton rouge écopé par Richie Arnold n’a pas fait douter Toulouse. Extrait:
Non parce qu’il restait dix minutes. On s’est dit qu’il faudrait s’accrocher. On fait un retour de deuxième mi-temps de prolongations quasi parfait. Ils sont un de plus, on les laisse chez eux, on conteste des ballons, on gagne des contre-rucks. Cela montre l’état d’esprit agressif qu’on avait sur ce match. On s’était dit qu’on les avait regardés beaucoup jouer les années précédentes et que cette année, on avait envie d’être nous. Et on est jamais aussi fort que quand on est nous. Alors, on continue à l’être.
Il indique ensuite comment il s’est entendu avec Blair Kinghorn concernant la responsabilité du buteur. Extrait:
Je demande à Blair s’il veut la prendre car c’était lui le buteur au départ sur le match. Cela me paraissait logique de lui poser la question. Il me dit qu’il a un peu mal au mollet à ce moment-là et il me dit ‘vas-y’. Cela montre encore une fois l’état d’esprit. Il n’y a pas d’ego mal placé. Blair me dit qu’il ne se sent pas bien et qu’il peut la prendre et après j’ai enchaîné parce qu’il m’a laissé continuer à buter.
Il n’y avait rien de prévu non c’était au feeling sur le terrain, savoir qui se sentait le mieux. J’étais un peu plus frais que lui puisqu’il avait joué les soixante premières minutes avant que je rentre. C’est bien aussi que ce soit lui qui puisse donner son ressenti à ce moment-là.
Il a ensuite parlé de son rôle de remplaçant. Il n’a pas caché que cela a été une nouvelle fois dur à accepter. Extrait:
Début de semaine, c’est forcément dur à encaisser parce que tous les joueurs veulent ce genre de match. Après, la semaine passe et tu as le temps de digérer et de te concentrer sur ton rôle, sur ce que tu dois apporter à l’équipe dans ce moment-là. J’ai eu cette petite blessure à Bordeaux qui m’a empêché de démarrer le huitième de finale et le quart, forcément, c’est aussi la logique de continuer avec les mecs qui ont des très bons matchs. Mais j’étais déterminé à 100 % et peu importe si j’allais buter ou pas.
Il explique avoir rencontré des difficultés à préparer ce match. Extrait:
C’est dur… Forcément on ne se prépare pas de la même façon quand on est remplaçant ou titulaire. Pour les remplaçants, on a le temps d’avoir la pression qui monte, d’observer un peu ce qui se passe sur le terrain. Je me suis servi de la première mi-temps pour les observer défensivement, comment ils défendaient, qu’est-ce que je pouvais amener en seconde mi-temps qui allait faire qu’on allait pouvoir les punir. J’avais un peu plus de fraîcheur également en fin de match pour aider Romain sur des décisions de jeu. Aujourd’hui, je crois qu’il n’est pas l’heure de commenter mon statut sur ce match-là. Je crois qu’il est l’heure de féliciter tout le monde, de se rendre compte ce qu’on est en train de faire. Un sixième titre ce n’est pas anodin…