La rupture entre Bernard Laporte et ses joueurs semble définitive, laissant la question de savoir si ces derniers peuvent désormais s’autogérer pour sauver le MHR de la relégation. À moins de trois semaines du match de barrage, le moment le plus crucial de l’histoire du club, l’enjeu est immense.
Peu importe l’issue de cet access match du 16 juin, considéré comme une véritable épreuve de survie, le MHR devra faire face au bilan catastrophique de cette saison, la pire depuis son accession au Top 14 en 2003.
La situation est désastreuse. Dimanche, les joueurs ont définitivement entériné la rupture avec Bernard Laporte, sans aller jusqu’à la confrontation directe. Bien qu’ils n’aient pas explicitement demandé le départ de “Bernie le dingue”, 35 joueurs sur 38 ont voté pour exprimer leurs doléances quotidiennes au président Mohed Altrad.
Le sort de Laporte semble scellé. En somme, les joueurs passent la responsabilité à Altrad, qui doit maintenant clarifier la situation et recadrer l’équipe à moins de trois semaines du match le plus critique des vingt dernières années du club.
Actuellement, il est difficile d’imaginer Mohed Altrad désavouer Bernard Laporte, nommé en urgence le 19 novembre 2023 et à la tête d’un projet sur deux ans, d’autant plus que les deux hommes sont étroitement liés dans un procès pour corruption et trafic d’influence.
Quoi qu’il en soit, le mal est fait pour Laporte. Sa dernière déclaration publique le 9 mai dans Midi Libre (“Celui qui a fait cette équipe est un escroc”) a profondément ébranlé la confiance des joueurs. Le point de non-retour est-il atteint ?
L’heure des remises en question a sonné pour Montpellier, dont les prochaines semaines promettent d’être tumultueuses en coulisses. Le staff (Patrice Collazo, Vincent Etcheto, Christian Labit, Antoine Battut, Bès) pourra-t-il résister à la contestation, si Bernard Laporte ne sert pas de bouc émissaire ?