L’avenir du Biarritz Olympique se joue ce mercredi matin à Paris. Les nouveaux dirigeants, menés par Shaun Hegarty, sont convoqués par l’Autorité de régulation du rugby (ARR). Une rencontre cruciale, teintée d’appréhension, car deux mois après avoir pris les rênes du club basque en remplacement de Jean-Baptiste Aldigé et de l’actionnaire majoritaire Louis-Vincent Gave, ils n’ont toujours pas rassuré le gendarme financier.
Ce dernier, exaspéré par le manque de transparence et de garanties financières malgré de nombreuses relances, attend encore des documents essentiels pour se prononcer.
L’inquiétude est palpable au sein du club. Malgré un optimisme affiché en interne, le besoin urgent de trouver un million d’euros pour clôturer une saison décevante, achevée à la quatorzième place de Pro D2, pèse lourd. La trésorerie étant à sec, l’ARR exige des garanties concrètes.
Mardi après-midi, cette somme n’avait toujours pas été versée, tout comme les trois millions nécessaires pour entamer le prochain championnat, dont le budget s’élève à neuf millions.
Plusieurs partenaires financiers avaient pourtant été annoncés début mai, parmi lesquels le milliardaire conservateur Pierre-Édouard Stérin, le journaliste Pierre Fraidenraich et Pierre Rondinaud, dirigeant d’Horizon 7 et beau-frère de Romain Détré, qui avait envisagé de racheter le BOPB l’an dernier avant de se rétracter. Cependant, le flou persiste et l’ARR, déterminée à ne plus se contenter de promesses, devra trancher.
En cas de rétrogradation, Biarritz pourrait faire appel, offrant ainsi à Rouen, relégué en Nationale, une chance de rester en Pro D2.