Montpellier se prépare pour jouer un access match, dans moins de dix jours désormais, contre le perdant de la finale de Pro D2 qui se jouera ce samedi entre Vannes et Grenoble.
Interrogé via L’équipe, le deuxième ligne de Montpellier, Bastien Chalureau a évoqué la victoire remportée contre le LOU Rugby, le week-end dernier. Extrait:
Ça remet du baume au coeur. On en avait besoin. Si vous ne faites que perdre, c’est compliqué, surtout avec l’effectif qu’on a. On est resté soudé mais sur les entraînements, avec les défaites qui s’accumulaient, on y allait avec moins d’envie. Donc cette victoire fait vraiment du bien. On a fait une très bonne semaine avant ce match, qu’on a validée contre Lyon, on travaille bien cette semaine encore. Tout le monde prend ses responsabilités.
Il explique pourquoi le match contre Clermont programmé ce samedi soir reste important malgré l’absence d’enjeu. Extrait:
On a gagné un seul match sur ces trois derniers mois, donc le match de Clermont est important pour préparer le suivant qui sera très important. Faisons étape par étape. On a un match samedi pour prendre plus de confiance, valider ce qu’on a réussi à faire contre Lyon. Il faut continuer dans le travail.
Il évoque ensuite le match de barrage. Extrait:
Je le prends comme un rendez-vous de phase finale. Phase finale pour les nuls mais phase finale quand même (sourire). Ça m’excite vraiment, c’est un match qu’on ne va vivre peut-être qu’une fois dans votre vie, il va y avoir une ambiance de fou et on va s’amuser…
Pour l’heure, Montpellier n’a pas travaillé sur l’adversaire potentiel de ce barrage. Extrait:
Pas du tout. On est vraiment focalisé sur Clermont. L’ordre du jour, c’est vraiment de nous recentrer sur nous-mêmes car on a vu que, cette saison, ce qui nous a fait défaut, ce ne sont pas les équipes adverses mais nos propres erreurs dont elles se sont nourries. Depuis trois semaines, on se recentre sur un jeu qui nous ressemble le plus possible.
Il indique que le groupe a accepté la réalité du barrage qui arrive à grands pas. Extrait:
Quand on y est, on y est… Il y a eu sûrement pour tous les joueurs une remise en question personnelle, c’est obligatoire. Ça se ressent depuis deux semaines, où on voit que le niveau augmente, que la confiance augmente. Si on est là, c’est qu’on s’est loupé dans la saison, qu’on s’est menti un peu entre joueurs. Maintenant, il faut prendre nos responsabilités et sauver ce club.
À Montpellier, ça fait un moment qu’on fonctionne comme ça… Des bas pour remonter de plus belle. Même l’année du titre (en 2022), on se réveille après s’être fait taper sur les doigts. Il va falloir remédier à ça dans les années qui viennent. On ne peut pas attendre d’avoir perdu des points en début de saison pour se battre ensuite.
Il explique que Montpellier va devoir se faire violence. Extrait:
On avait les rucks les plus lents du Top 14 cette saison, on n’arrivait pas à sortir un ballon en moins de trois secondes. C’est pour ça qu’on travaille beaucoup depuis quinze jours sur le basique du rugby, les rucks, la mêlée, la touche… Je ne vais pas vous filer des infos sur notre projet de jeu (sourire) mais l’idée, c’est de repartir sur le b.a.-ba de ce jeu, notamment les rucks. Si on sort les ballons comme ce week-end, 70 % de rucks de moins de trois secondes, ça éclaircit forcément le jeu des trois-quarts. C’est un cercle vertueux à retrouver.
Selon lui, le MHR se croyait peut-être à l’abri du danger cette saison et s’est trompé. Extrait:
Peut-être aussi un peu. On a encore eu des cartes à jouer il n’y a pas si longtemps que ça, mais on les a manquées, notamment contre le Stade Toulousain (22-29, le 18 mai). Maintenant, on est vraiment au pied du mur, chaque joueur a ses objectifs et on a l’objectif commun de sauver le club.
On entend beaucoup que ça va être simple mais les équipes de Pro D2, c’est très costaud. J’y ai joué un petit moment et sur les fondamentaux – mêlée, touche, rucks – ça ne rigole pas. Sur un match, tout peut arriver, ça va être très très compliqué.