Les supporters de l’USAP se font une fois de plus remarquer pour leur mauvaise conduite, plaçant leur club sous la menace de nouvelles sanctions.
Meilleur public de France, Perpignan ? Assurément, lorsque l’USAP triomphe sur le terrain, Aimé-Giral vibre d’une ambiance formidable. Cependant, cette atmosphère festive disparaît rapidement lorsque les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes.
Le match entre Pau et Perpignan (36-24) samedi soir au Hameau en est la triste illustration. Une bagarre générale a éclaté entre les supporters des deux camps après que le club catalan a vu ses derniers espoirs de qualification pour les phases finales du Top 14 s’envoler.
Frustration, dépit, colère ?
Toujours est-il que les supporters “sang et or” se sont tristement distingués dans le carré N de la tribune Est (Terega), près du poteau de coin. Les échauffourées ont nécessité l’intervention du service de sécurité, intensifiant la violence malgré les appels au calme du speaker.
Des témoins ont rapporté à Midi Libre que la tension montait tout au long du match, avec des invectives et des gestes obscènes. Après un essai de l’USAP en seconde mi-temps, des supporters perpignanais ont grimpé sur un muret de la tribune pour narguer et insulter les supporters béarnais, offrant une image déplorable. Le public catalan ferait-il preuve de mauvais esprit ?
Ce comportement est malheureusement récurrent. La Ligue Nationale de Rugby (LNR) ne peut ignorer le “casier” de l’USAP, déjà sanctionné de 25 000 euros d’amende après le match contre Clermont (défaite 28-35, le 11 mai). Lors de ce match, le public d’Aimé-Giral avait copieusement injurié l’arbitre Jérémy Rozier, qui avait échappé de justesse à un jet de gobelet et dû être escorté hors du stade.
Cette amende faisait suite à une précédente de 10 000 euros infligée pour des incidents similaires, notamment l’usage de fumigènes, lors du match à Montpellier (20-25, le 27 avril). Ces comportements sont regrettables et inacceptables.
Le président François Rivière n’a désormais plus le choix : il doit faire le ménage et écarter ces pseudo-supporters qui ternissent l’image du club. À défaut, les sanctions financières pourraient s’alourdir, le club pourrait se voir interdire de déplacements, ou pire, être contraint de jouer à huis clos à domicile.