Le LOU Rugby a connu une saison 2023 / 2024 très délicate.
Bien loin de ses objectif, le groupe Lyonnais n’a pas convaincu et a même failli devoir se battre pour le maintien en Top 14 jusqu’à la dernière journée.
Interrogé via Le Progrès, le manager du LOU, Fabien Gengenbacher a analysé les difficultés rencontrées par son équipe. Extrait:
Difficile et contrastée ! Les deux visages présentés par l’équipe entre ses solides prestations à domicile et ses difficultés rencontrées à l’extérieur ont conditionné en alternance nos semaines d’entraînement et l’ambiance de travail. Cette inconstance ne nous a jamais permis d’enchaîner sereinement. Mais cette saison nous a permis d’avoir un vécu commun. Il faut s’en servir pour une prise de conscience sur ce qu’on doit mieux faire à l’avenir afin de ne pas revivre cette situation.
Il savait que la saison allait être délicate. Extrait:
Je pressentais que ça n’allait pas être simple après la saison que le groupe et le staff avaient vécue les mois précédents, sans pouvoir vraiment la digérer. Ce fut pesant. Aujourd’hui, avec le recul d’une année passée au LOU , je ne suis pas complètement surpris de ce qu’on a vécu, mais je sais désormais ce qu’on doit faire évoluer.
Il ne manque pas de faire un petit mea culpa. Extrait:
À mon arrivée, j’ai voulu remettre rapidement de la confiance, de la communication, de la transparence avec ce groupe responsable de par ce qu’il avait fait la saison précédente. Mais force est de constater que cela reste un groupe hétéroclite de 57 joueurs. Le niveau de responsabilisation que j’ai instauré au début était peut-être trop élevé par rapport au niveau de maturité.
Il rappelle que le LOU a dû faire face à de nombreuses blessures tout au long de la saison. Extrait:
On n’a pas été aidés par les nombreuses blessures qui ont affecté notre effectif tout au long de la saison. Ce fut handicapant, notamment pour le leadership. La perte de Jean-Marc Doussain lors du premier match a été problématique, tout comme le départ programmé de Toby Arnold en novembre. On a clairement perdu notre leader de vestiaire, d’engagement, de jeu avec Jean-Marc, mais aussi notre leader modèle de ce que doit être un joueur de rugby professionnel avec Toby. D’autres joueurs ont dû dépenser beaucoup d’énergie à essayer de prendre le relais.
Il estime que le groupe est resté solidaire tout au long de la saison. Extrait:
La cohésion sociale est bonne dans ce groupe qui vit bien. Après, elle ne s’est pas toujours transformée en cohésion opérationnelle sur le terrain. On a eu tendance à retomber dans nos travers d’individualisme dès qu’on a été dans la difficulté, en particulier à l’extérieur. Dans ces moments-là, il faut être résilient et solidaire. Force est de constater qu’on ne l’a pas été.
Dans la foulée, il confirme vouloir voir son rôle évoluer au sein du club. Des modifications dans le staff vont être effectuées. Extrait:
J’ai demandé une évolution d’organisation dans le staff qui a été acceptée. J’ai souhaité l’arrivée d’un entraîneur principal pour que je puisse reprendre mon rôle sur le pilotage du projet global du LOU et me concentrer sur les hommes. On a besoin d’une compétence qui a déjà eu ce rôle de coordinateur avec de l’expérience pour consolider notre organisation. Il s’occupera aussi du secteur défensif que j’avais récupéré en cours de saison à la suite de Coenie Basson, désormais chargé des rucks et des collisions. On travaillera en binôme sur le management des joueurs. Je vais conserver le management du staff avec des missions sur le recrutement et la politique sportive du club.
J’ai demandé cette évolution d’organisation et je vais choisir le futur entraîneur principal ( ndlr, Jono Gibbes est en pole position pour le poste ). Je cherche quelqu’un qui ait une complémentarité avec moi et avec le staff en place. Sinon, ça ne peut pas marcher. Je serai à ma place par rapport au profil recherché par le club quand il est venu me chercher. Si j’étais dans une dynamique de dire que c’est moi qui reprends le lead sur le terrain, ce serait se tromper et me protéger. Mais ça ne protégerait pas le projet. Or, mon cas personnel est secondaire. L’institution du LOU doit être au-dessus de tout…