Rugby Australia et les ACT Brumbies ont confirmé ce mercredi 12 juin que Noah Lolesio (24 ans, 17 sélections) venait de signer une prolongation de son contrat pour une année supplémentaire qui lui permettra de rester à Canberra au moins jusqu’à la fin de l’année 2025.
Cette saison, le demi d’ouverture a débuté tous les matchs des Brumbies, sauf un, pour se qualifier pour la demi-finale du Super Rugby Pacific contre les Blues, vendredi 14 juin à Auckland. Lolesio a actuellement un taux de réussite au pied de 84 % et se situe dans le trio de tête pour les passes décisives menant à l’essai dans toute la compétition.
Il est également le deuxième meilleur marqueur de points du Super Rugby, derrière Damian McKenzie.
Si le joueur de 24 ans, pur produit du système de formation du rugby australien, est aussi performant, c’est, admet-il, grâce à son expérience en France en 2023 qui lui a permis de reprendre du plaisir à jouer au rugby.
Après avoir obtenu sa première sélection en 2020 contre la Nouvelle-Zélande, le demi d’ouverture avait été intermittent avec les Wallabies et carrément ignoré par Eddie Jones en 2023 qui lui avait préféré les débutants Carter Gordon (8 sélections entre le 8 juillet et le 24 septembre 2023) et Ben Donaldson (7 sélections entre le 12 novembre 2022 et le 1er octobre 2023) pour la Coupe du Monde de Rugby en France.
Un choix du reste pas tellement judicieux. Le 12 juin 2024, Carter Gordon annonçait s’engager pour deux ans avec les Gold Coast Titans en rugby à XIII…
Snobé par Eddie Jones…
Désormais replacé en haut de la hiérarchie des numéros 10 et gros candidat dans les futures sélections de Joe Schmidt, Noah Lolesio avait bien failli arrêter sa carrière en Australie suite à cet épisode.
« Au début de l’année, j’étais à 50-50 pour savoir si je voulais rester ou partir [d’Australie], parce que j’avais aussi des propositions à l’étranger », a-t-il reconnu auprès du Sydney Morning Herald.
En pleine Coupe du Monde, Lolesio avait signé une pige comme « joker Coupe du Monde » de août à novembre 2023 à Toulon qui avait souhaité le faire revenir dans le courant de la saison.
Débarqué dans « le club de rugby le plus connu à travers le monde » comme il le confiait à Var Matin, il s’attendait à « expérimenter ce que pourrait être la suite de ma carrière si je devais ne pas prolonger au terme de mon contrat avec les Brumbies » à un moment où son avenir était incertain.
… il renaît à Toulon
« Tout arrive pour une raison. Cela m’a offert l’opportunité d’aller à Toulon, où j’ai vraiment apprécié mon séjour. Cela m’a permis de prendre du recul, et tout le monde là-bas a été vraiment super. Si j’avais été avec les Wallabies, je n’aurais pas eu cette chance », a-t-il confié au SMH.
« Le fait d’y être allé a eu un impact positif à la fois sur moi et sur mon jeu. J’ai adopté la même attitude de plaisir que j’avais là-bas et je l’ai mise en pratique cette saison. Je me suis senti plus détendu et j’ai éprouvé moins de pression par rapport aux années précédentes.
« J’ai essayé de prendre du plaisir à l’entraînement et sur le terrain, car c’est là que je donne le meilleur de moi-même, quand je m’amuse. C’était plutôt un changement de mentalité.
« J’aurais très bien pu m’arrêter et me dire : ‘Ok, je ne suis plus dans les plans des Wallabies, je n’ai plus vraiment ma place’ et me dire : ‘ok, je me casse’.
« Mais c’est un peu comme si j’avais fait le tour de la question. Je suis sûr que mon séjour là-bas m’a fait progresser sur le terrain. On ne peut pas vivre une telle expérience en Australie, c’est évident. »
Via Rugby Pass