Le trois-quarts centre du Stade Rochelais, Jonathan Danty s’est longuement confié via Sud-Ouest pour évoquer cette fin de saison.
Ce-dernier a dans un premier temps fait un point sur sa forme physique et sa blessure à l’épaule. Extrait:
La clavicule, c’est trois ou quatre semaines de coupure normalement. J’ai pu rejouer après deux semaines. C’est donc forcément douloureux au niveau musculaire. Suite à mon premier match, la partie arrière de mon épaule était toute « contracturée ». Mais je ne m’inquiète pas. J’en ai discuté avec pas mal de mecs qui me disaient parfois jouer avec une coque et avoir mal pendant six mois à un an. Je me suis fait à cette idée.
Il ne cache pas avoir connu une saison très difficile. Il avoue avoir été parfois nul sur le terrain. Extrait:
Entre la Coupe du monde, qui a été difficile, le fait d’enchaîner en club où on a été en grande difficulté, le Tournoi avec ce carton… Dans ces moments-là, on a l’impression qu’on ne sait plus rien faire. Or ce n’est pas la réalité, puisque six mois auparavant, on estimait que j’étais le meilleur premier centre du monde ! Je n’ai pas pu perdre toutes mes qualités en seulement six mois. Il m’est arrivé de regarder les matchs du Tournoi 2023 et du dernier, je me disais qu’on n’avait effectivement pas l’impression que c’était le même joueur. Mentalement, c’est difficile de se dire qu’il y a un truc qui ne va pas. Je n’ai pas de honte à le dire, j’ai été très peu performant, voire nul. Quand tu l’acceptes, tu es prêt à faire changer les choses.
Après le Mondial, il n’avait clairement plus envie de jouer au rugby. Extrait:
Quand je suis revenu en club, j’étais content de revoir mes coéquipiers, mais quand je devais aller sur le terrain, j’y allais sur la pointe des pieds. Je n’avais pas envie de perdre confiance encore une fois. C’est elle qui nous amène des capacités qu’on n’imagine même pas.
Il ne cache pas que certaines critiques à son égard sur les réseaux sociaux l’ont impacté. Extrait:
Ce que je relevais dans le discours de la presse, c’est ce que j’identifiais moi-même. Ce qui est le plus dur, ce sont les réseaux sociaux : certaines personnes peuvent manquer de respect… Je me rappelle avoir reçu un message quand j’étais à Paris suite à un mauvais match : je m’étais fait insulter. J’avais proposé au mec de venir prendre ma place le lundi à l’entraînement, mais visiblement il n’était pas chaud (sourire)… Avec l’âge et l’expérience, j’accepte de ne pas toujours répondre présent. C’est le cas dans beaucoup d’autres métiers : on ne peut pas toujours être au meilleur de nos capacités.
Pour conclure, Jonathan Danty se confie sur cette fin de saison. Il indique vouloir marquer l’histoire du Stade Rochelais. Extrait:
Je crois en notre groupe, en notre staff. Je pense plus au groupe qu’à moi-même. Je sais que si je ne suis pas performant, Ronan me sortira : il n’y a aucun souci par rapport à ça. Si l’équipe est meilleure sans moi, autant que je sois en tribunes. Mais je suis chaud : j’ai envie de marquer l’histoire de ce club encore une fois. Je suis là depuis deux saisons et demie, on a gagné un titre chaque année : j’aimerais bien pouvoir raconter à mes enfants que j’ai gagné des titres lors de mes trois premières saisons à La Rochelle.
La Rochelle défiera le Rugby Club Toulonnais au Stade Mayol, ce samedi soir en match de barrage.