Le président de la Ligue Nationale de Rugby, René Bouscatel s’est confié via La Dépêche.
Ce-dernier estime que son bilan à la tête de la LNR est positif.
Il explique pourquoi. Extrait:
Ce n’est pas à moi de le faire. Je pense qu’il est positif. Je me suis d’abord présenté pour renouer les contacts avec la Fédération et avoir avec elle de bonnes relations et un bon fonctionnement. Avec la bonne volonté de tous, je crois que nous y sommes arrivés assez rapidement. Progressivement, cela a peut-être apaisé les relations entre clubs grâce au mode de fonctionnement participatif que nous avons largement accentué. Tous les clubs ont des représentants dans les commissions et participent à l’œuvre commune. Le comité directeur prend les décisions sur la base de rapports faits dans ces commissions.
Je crois que l’on n’imagine pas le travail qui est fait à la Ligue, par la Ligue, avec les clubs. C’est devenu une grosse machine qui travaille en permanence pour l’amélioration de nos compétitions au niveau de la santé et la préparation des joueurs, de l’arbitrage… Mais il reste des chantiers. Rien n’est jamais parfait et heureusement sinon, on n’aurait pas besoin de travailler autant (sourire).
Il explique comment la LNR va travailler pour améliorer l’arbitrage. Extrait:
Nous avons un plan stratégique où l’amélioration de l’arbitrage est un des piliers. Et nous nous sommes mis d’accord avec la Fédération, avec qui nous travaillons véritablement main dans la main, pour travailler sur un plan performance de l’arbitrage. Cette saison, qui était la première, la Fédération et la Ligue ont mis un million chacune sur ce projet. Et il y aura progressivement une structuration. Ce qui est formidable, et j’y tiens beaucoup à titre personnel, c’est ce côté participatif car cela se fait avec les arbitres.
Il a ensuite parlé de la faible rentabilité du rugby à VII. Extrait:
Oui mais nous sommes partis de loin et pendant le Covid. Néanmoins, nous avons aujourd’hui une compétition (l’In Extenso SuperSevens, NDLR) où les 14 clubs de première division ont une équipe avec deux invités, les Barbarians et Monaco. Et il y aura une nouveauté pour la saison à venir : l’intégration du rugby féminin lors de l’étape qualificative de Pau avant de retrouver les quatre meilleures équipes à Paris pour la finale.
Concernant le rugby féminin, il ne cache pas que les difficultés existent aussi. Extrait:
C’est la quadrature du cercle. Le rugby amateur, c’est la Fédération ; le rugby professionnel, c’est la Ligue. Malheureusement, pour l’instant, il n’y a pas de rugby professionnel féminin. La Ligue ne peut venir qu’en soutien de projets élaborés en collaboration étroite avec la Fédération. Et dans le cadre du plan stratégique, la Ligue soutient dans un premier temps le rugby féminin pour l’aider à sa professionnalisation. Mais ça aussi, cela ne peut pas se faire d’un coup de baguette magique. Il faut qu’il y ait une économie qui le permette.
Je ne suis pas maître du temps, je ne suis pas Dieu, je ne suis que président mais j’espère que nous y arriverons dans les prochaines années. Cela se fera par un travail commun entre la Ligue, la Fédération et les clubs. Mais c’est vrai que c’est compliqué car on ne peut pas dire qu’il va y avoir du rugby féminin dans tous les clubs professionnels. D’abord parce que cela ne dépend pas de nous. Et deuxièmement parce que certains clubs féminins ne sont pas adossés à des clubs professionnels, ce qui ne les empêche pas de faire du très bon travail et d’avoir des résultats. Il va falloir tenir compte de tous ces éléments avec la Fédération pour faire en sorte de développer le rugby féminin. C’est le sens de l’histoire qu’il devienne professionnel. Et cela se fera par son attractivité et par l’économie qu’il engendrera. Cela s’est fait comme ça avec le rugby masculin et j’espère que cela prendra moins de temps.
Il laisse clairement entendre qu’il se représentera pour poursuivre sa mission à la tête de la LNR. Extrait:
Vous verrez. Je pense que je fais du bon boulot, je suis en pleine forme, je suis motivé, je vous le dirai au mois de mars. Ou peut-être avant (rires).
Je serai ou non candidat mais cela n’a rien à voir avec les élections fédérales qui ne concernent que les clubs amateurs. Quels que soient les représentants de la Fédération et son président, je considère que la Ligue doit travailler la main dans la main avec la Fédération. Avec ou sans moi. C’est le cas et je pense que nous n’y sommes, et je n’y suis pas, pour rien. Ne revenons pas à des épisodes antérieurs qui ne peuvent être que néfastes.
Dans la foulée, il affirme avoir de bonnes relations avec Florian Grill. Extrait:
Elles sont très bonnes, amicales. Sincèrement. Nous faisons du bon boulot. Il fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fait, ce qui n’a pas toujours été le cas à la Fédération. Et je ne parle pas de Camou.
Mais je suis ami de longue date avec Didier Codorniou. À titre personnel, j’entretiens plus que de bons rapports avec lui mais je n’ai pas à prendre parti. Et d’abord, je ne sais pas quel est son programme. Mais quels que soient le président et l’équipe, nous ferons du bon boulot. Et c’est la seule phrase que je retiendrais de Lapasset : “Dans l’intérêt supérieur du rugby”. Même si cela m’a fait braire quelques fois à l’époque (rires) !
Certaines rumeurs évoquent un possible retour de Paul Goze ou Pierre-Yves Revol à la LNR. René Bouscatel réagit. Extrait:
Non et franchement, ce n’est vraiment pas mon problème. Si certains veulent faire des combats, c’est leur droit absolu et ils se présenteront.