Ce vendredi soir, le Stade-Toulousain défiera le Stade Rochelais à l’occasion d’une demi-finale de Top 14.
Interrogé via La Dépêche, le talonneur Toulousain Peato Mauvaka a exprimé sa détermination à l’approche de cette rencontre.
Il explique être très satisfait de sa saison sur un plan personnel. Extrait:
J’ai été beaucoup titulaire depuis la Coupe du monde, que ce soit avec l’équipe de France ou Toulouse. Elle m’a fait du bien mentalement et m’a mis en confiance donc je suis plutôt content. J’essaie de prouver que je peux démarrer les matchs, de ne pas rester sur l’image que l’on avait de moi où je devais juste bien les terminer.
La blessure de Julien (Marchand) au Mondial m’a propulsé N.1 et j’ai dû assumer ce statut-là. J’ai tout fait pour combler son absence et je pense que je l’ai bien fait. J’en suis fier.
Certains de ses adversaires le trouvent nonchalant. Il réagit. Extrait:
Cela dépend des gens. Je sais que si un adversaire me trouve nonchalant, je vais en jouer pour l’énerver encore plus et le faire sortir de son match. Mais ceux qui me connaissent savent que je ne le suis pas du tout. C’est juste qu’il y en a qui prennent le rugby hyper au sérieux et moi, je prends du plaisir à y jouer. Pour moi, ce n’est pas un métier. Je m’amuse sur le terrain et je ne me dis pas que je suis dans la m… si je loupe un truc. Mais j’ai aussi changé ma façon d’être vis-à-vis du staff.
Il ne cache pas que sa relation avec Ugo Mola n’a pas été facile au début. Extrait:
Ugo Mola a eu du mal avec moi au tout début. Il a mis longtemps à me comprendre. Cela a été pareil avec Fabien Galthié. Je peux paraître distant au premier abord mais dès qu’on me connaît, je suis hyper gentil, drôle, proche de tous les joueurs.
J’ai la bonne étoile et en ce moment, tout ce que je fais marche. Jusqu’au moment où cela ne marche plus et là, Ugo me tire un peu les oreilles. Mais je sais que c’est pour mon bien, que ce n’est pas méchant.
Il me dit de ne pas trop tenter mais de quand même oser. C’est ce qui me différencie de tous les autres. J’aime me déplacer pour aller chercher les ballons, casser un peu le code de la structure de jeu où tu dois être à un endroit et ne plus bouger. Dès qu’on me bloque un peu à rester dans un jeu fermé, je n’aime pas.
Il explique comprendre pourquoi il a perdu sa place de titulaire lors des deux derniers matches de l’équipe de France. Extrait:
Oui car on avait fait des mauvaises prestations. Je n’ai pas joué comme d’habitude. C’est la concurrence. On n’était pas dans la bonne vague et c’est nous qui avons subi le truc. Mais ce n’est pas grave, on a quand même gagné les deux derniers matchs. Je m’entends bien avec Julien et le Tournoi s’est bien fini. En rentrant en club, Ugo m’a fait comprendre que Toulouse, ce n’est pas l’équipe de France et que celui qui joue, c’est celui qui le mérite. Et que pour l’instant, j’étais bien sur ma lancée de la Coupe du monde.
Il ne l’a pas dit comme ça mais je sais qu’il n’y a plus de statut. C’est celui qui est le plus en forme. Avant, quand il y avait des gros matchs, c’était souvent Julien. Quand c’était une équipe qui jouait au rugby, c’était moi, une qui cognait plus, c’était Julien. Avant, j’étais plus dans l’attaque mais maintenant, s’il faut passer un match à défendre, comme contre le Leinster, cela se passe bien.
Dans la foulée, il concède d’être quelqu’un d’assez timide. Extrait:
Il y en a qui sont faciles avec les discours mais moi, j’ai peur de parler dans le cercle et de ne pas assumer ce que j’ai dit. Ugo veut que je change un peu. Cela va venir mais après, j’aime bien parler sur le terrain. C’était chaud ! Je ne savais pas quoi répondre, je bégayais, je transpirais. Et avec le temps, plus tu parles, mieux ça se passe.