La concurrence se veut féroce au Stade-Toulousain.
Si cette concurrence a permis au Stade-Toulousain de faire tourner son effectif tout au long de la saison et de terminer leader du championnat, les choses se compliquent au moment de faire les compositions d’équipes pour la phase finale.
Le manager Toulousain Ugo Mola s’est confié via L’équipe.
Il explique comment il procède pour effectuer sa composition d’équipe et gérer les frustrations des joueurs non retenus. Extrait:
« Choisir la composition d’équipe dans ces moments-là me perturbe. Ce n’est jamais agréable de sortir quelqu’un. Mais le choix est toujours fait en fonction de la performance et pour le bien de l’équipe. Jamais contre la personne. La performance reste la base.
Ton groupe évolue au fil de la saison. Cette optique d’équipe-type, c’est trop réducteur. Amener tes mecs à ce qu’ils soient sûrs de jouer, c’est aussi faire baisser leur niveau d’énergie et d’engagement, nécessaire à la haute performance. Même s’il faut reconnaître qu’il y a certains joueurs qu’on a envie d’avoir sur le terrain. Est-ce qu’on se priverait d’un Antoine Dupont ?
Il n’y a pas de règle, je ne m’interdis rien. Ça dépend des entraînements. On avait intégré Dorian Aldegheri (en 2021) et Pierre-Louis Barassi (2023) sur une finale après six semaines d’absence.
On couche une première équipe, mais elle peut évoluer. Sinon, ça sous-entend que tu ne donnes plus d’importance à l’émulation et aux entraînements. J’en reviens à la performance qui doit être récompensée.
L’intuition de dernière minute existe. Mais elle ne fait que prendre en compte nos paramètres : la confiance que tu donnes, la confiance que le joueur apporte, la performance et l’impact sur équipe adverse. »
Aussi, Ugo Mola indique à quel point la composition du banc des remplaçants est importante. Extrait:
« Les temps faibles se paient cash, il faut donc être en mesure d’y répondre. La qualité de ton banc te le permet. Comme le fait de bien terminer un match. On bosse là-dessus depuis 2019 à la suite d’un échange avec Claude Onesta. On a compris que c’était capital. »