Vendredi soir, le Stade Rochelais s’est incliné contre le Stade-Toulousain en demi-finale du Top 14.
Les Maritimes ont terminé le match à 13 contre 15 après avoir écopé de deux cartons rouges.
Le premier carton rouge a été écopé par le pilier droit Rochelais Uini Atonio pour un plaquage dangereux sur le deuxième ligne Toulousain Thibaud Flament.
Certains observateurs estiment que le carton rouge est un peu trop strict et que le Rochelais aurait mérité un simple carton jaune.
Le manager Rochelais Ronan O’Gara pense notamment que son pilier méritait qu’un jaune.
Interrogé via Midi Olympique, l’arbitre Tual Trainini a expliqué sa décision de sortir le rouge et non pas le jaune.
Il l’affirme : il y a un contact au niveau de la tête. Extrait:
« Sur la situation, j’ai un doute en direct sur le plaquage. Je demande immédiatement à mon arbitre vidéo si avec le replay, il a quelque chose à me faire remonter. Il a un doute lui aussi. Sur l’action, je vois aussi que Flament est touché au sol, donc je siffle rapidement pour arrêter le jeu et clarifier cette situation.
À la vidéo, on déclenche le “head contact process”, un arbre décisionnel qui doit nous amener une cohérence globale sur ces situations de contact à la tête. Donc je déroule l’arbre, qui se formalise en quatre étapes :
Y a-t-il contact à la tête ? Oui, clairement sur les images. Constate-t-on un acte de jeu déloyal caractérisé ? Pour moi, oui, puisqu’Atonio n’est pas dans une bonne position pour plaquer, qu’il peut clairement mieux se fléchir pour impacter plus bas. »
Il estime ensuite que le degré de dangerosité est élevé. Extrait:
« Quel est le degré de danger ? Je le considère comme élevé puisqu’il y a de la vitesse, de la force dans ce plaquage engagé. Après ces trois étapes, le point d’entrée de la sanction est donc “carton rouge”.
Ensuite, vient la quatrième étape : trouve-t-on des circonstances atténuantes ? Je n’ai pas de premier plaqueur impliqué, qui pourrait modifier la position de Thibaud Flament au dernier moment. Il n’y a pas d’interférence et pas de baisse soudaine et significative de l’attaquant avant l’impact.
Nous n’avons donc pas trouvé de circonstance atténuante à Atonio. Les quatre arbitres, nous étions unanimes pour aller sur un carton rouge. »
Pour Tual Trainini, peu importe que ce soit le bras ou l’épaule d’Atonio qui soit entré en contact en premier avec la tête du Toulousain. Extrait:
« Si c’est le bras ou l’épaule, on ne le prend en compte que dans le choix du degré de danger. Pour moi, dans ce cas précis, le danger reste élevé, même s’il touche avec le bras. »
Pour conclure, il répond à Ronan O’Gara qui peste contre ce carton rouge. Extrait:
“Je comprends la position de Ronan O’Gara, qui considère que cela aurait pu être un simple carton jaune. Mais je n’ai fait qu’appliquer le process et assumer mes responsabilités.”
Voilà qui est dit.