Interrogé en conférence de presse, le manager Bordelais Yannick Bru est revenu sur la terrible claque prise par son équipe contre Toulouse, en finale du Top 14.
Ce-dernier a rapidement compris que son équipe n’allait pas tenir le choc. Extrait:
On a vu très vite dans les vingt premières minutes qu’on manquait un peu d’énergie sur tout. On a rendu des ballons faciles, on a raté des plaquages, concédé un carton jaune. On était un peu en retard partout, on subissait tous les contacts quand le rouleau compresseur toulousain se mettait en route. On a très vite vu qu’on n’était pas invités. Contre Toulouse, quand tu commences à perdre le bras-de-fer, ils te cassent le poignet sur la table. C’est ce qui s’est passé.
On savait qu’on avait 3 chances sur 10 de gagner, on voulait les jouer à fond. Notre manque de fraîcheur a été criant aujourd’hui (vendredi). C’est compliqué de rivaliser avec une Formule 1 comme ça en jouant un barrage et une demie à l’énergie. La leçon, c’est que pour battre le Stade Toulousain en finale, il faut se qualifier directement en demies.
Questionné sur sa décision d’aligner Ben Tameifuna et Matthieu Jalibert alors qu’ils n’étaient pas à 100%, Yannick Bru affirme ne rien regretter.
Il assume pleinement sa décision. Extrait:
On ne regrette pas ces choix parce qu’ils étaient pesés par l’ensemble du staff. On ne peut pas battre Toulouse en essayant de limiter la casse. Contre Toulouse, quand on n’est pas favori, il faut tenter un coup de poker, il te faut tes meilleurs joueurs sur la pelouse. Ils ont 23 joueurs de niveau international, et même leurs meilleurs jeunes sont au niveau international. C’est une locomotive. Je ne change pas de façon de voir les choses. Pour battre Toulouse, il faut avoir de l’audace, tenter des coups, prier aussi.
Aujourd’hui, on aurait pu choisir 23 autres Bordelais, le résultat aurait été identique. Il faut féliciter Toulouse pour la façon dont ils nous ont surclassés, pour la locomotive qu’ils sont en Top 14. Leur équipe 1, 2, 3… On n’est pas à ce niveau. Ça ressemble à une humiliation en finale. Mais il ne faut pas oublier qu’on s’est quand même invités à ce dernier repas avec eux. Aujourd’hui, ce n’était pas le vrai visage de l’UBB. Je crois qu’on n’a jamais fait autant d’en-avants que ce soir. Ce n’était pas réellement l’image qu’on a donné l’UBB toute l’année.