Vous l’avez tous constaté : le Stade-Toulousain a roulé sur le Top 14 lors de cette saison 2023 / 2024.
Grâce à un effectif pléthorique et impressionnant, le club de la Ville Rose a parfaitement su gérer son groupe.
Grâce à cette profondeur d’effectif exceptionnelle, le technicien Ugo Mola a pu se permettre de faire tourner son groupe sans jamais perdre en qualité.
Après avoir remporté la Champions Cup au cours d’une solide finale contre le Leinster, Toulouse a terrassé l’Union Bordeaux-Bègles en finale du Top 14, sur le score sans appel de 59 à 3.
Sur le toit de l’Europe et bien évidemment de la France, Toulouse est sur un petit nuage.
Il faut d’ailleurs souligner que Toulouse a écrasé l’UBB alors que plusieurs joueurs cadres de son effectif manquaient à l’appel. On pense à Emmanuel Meafou, Cyril Baille ou encore Anthony Jelonch, tous blessés.
La question est la suivante : quelle équipe du Top 14 va réellement pouvoir rivaliser avec Toulouse dans les années à venir ?
La question mérite d’être posée puisque Toulouse possède au moins deux équipes ultra compétitives quand les autres clubs du Top 14 rencontrent des difficultés à aligner leur équipe type.
Le journal Le Figaro se demande d’ailleurs si la Ligue Nationale de Rugby va agir pour essayer de rééquilibrer les débats et éviter que Toulouse n’écrase tout sur son passage lors des prochaines saisons.
Et pour cause, si les droits télé du Top 14 ont augmenté, c’est justement parce que le championnat Français se veut très serré et représente un énorme suspense.
Ce vendredi soir, absolument aucun suspense n’a existé au cours de la finale entre Toulouse et l’UBB.
Les droits télé risqueraient clairement de perdre en valeur si Toulouse venait à rafler tous les titres dans les saisons à venir.
Le Figaro donne sa réflexion sur le sujet :
« Mais comment brider la domination du Stade ? Compliqué sauf à compter sur la bonne volonté des dirigeants toulousains, qu’ils arrêtent d’empiler les plus sûrs talents tout en faisant bien attention à respecter les règles, à ne pas dépasser d’un euro le salary cap, selon les instances de contrôle. Un tour de force ?
Peut-on envisager, dès lors, une nouvelle mesure contraignante, comme limiter le nombre d’internationaux par club ? Leur imposer de se partager équitablement les meilleurs Bleus ? Très improbable que le président de la LNR, René Bouscatel, et son bras doit, son conseiller particulier, Didier Lacroix, s’emploient à affaiblir le Stade Toulousain. Qui n’a donc sans doute pas fini de régner sur le Top 14. »