Après une deuxième nuit en détention à Buenos Aires, Hugo Auradou et Oscar Jegou doivent être transférés ce mercredi à Mendoza où ils sont visés par une plainte pour agressions sexuelles aggravées sur une jeune femme. Selon nos informations, les jeunes rugbymen disent subir des conditions de détention difficiles.
Hugo Auradou et Oscar Jegou ont passé une deuxième nuit en garde à vue dans les locaux de la police fédérale de Buenos Aires. Selon nos informations, les deux joueurs du XV de France, complètement dépassés par la situation, se sont plaints de leurs conditions de détention.
Cellules exiguës, promiscuité avec d’autres détenus
Depuis leur arrestation à l’hôtel des Bleus, lundi, les deux joueurs du XV de France déplorent l’exiguïté des cellules, la promiscuité avec d’autres détenus, l’absence de repas, et la quasi-impossibilité de joindre leurs familles. Des membres du staff tricolore ont été autorisés à leur apporter à manger ainsi que des produits d’hygiène.
Ce mercredi, le deuxième ligne de la Section Paloise et le troisième ligne du Stade Rochelais doivent être transférés à 1000 kilomètres à l’ouest de la capitale argentine, dans la ville de Mendoza.
Les joueurs clament leur innocence
C’est là-bas que les deux joueurs du XV de France sont accusés d’agressions sexuelles aggravées, c’est-à-dire d’agressions sexuelles en réunion et avec pénétration, ce qui équivaut au viol dans le code pénal argentin. Une jeune femme a porté plainte contre le Palois et le Rochelais après avoir passé la nuit de samedi à dimanche dans leur chambre d’hôtel à la suite d’une soirée avec plusieurs autres joueurs français.
Si de telles charges étaient retenues contre eux, Hugo Auradou et Oscar Jegou encourraient une peine allant de 8 à 20 ans de prison. Selon leur entourage, les rugbymen de 20 et 21 ans ne nient pas les relations sexuelles mais ils persistent: elles étaient consenties et sans violences. La presse argentine, elle, évoque des preuves de violences et notamment des traces de strangulation sur le corps de la victime présumée révélées par l’examen médico-légal.
Des marques de coups sur le corps de la plaignante
Ni les joueurs, ni la Fédération française de rugby n’ont eu accès au dossier. En revanche, les avocats d’Hugo Auradou et Oscar Jegou auraient bien eu connaissance de marques de coups sur le corps de la jeune femme. A leur arrivée à Mendoza, les rugbymen seront entendus par la procureure adjointe en charge de l’affaire, Cecilia Bignert. C’est la magistrate qui leur dira si des charges sont retenues contre eux.
La préoccupation est grande à la Fédération ainsi qu’au sein de l’ambassade de France en Argentine. Le président de la FFR, Florian Grill, son vice-président en charge des équipes de France, Jean-Marc Lhermet, mais également le consul général doivent se rendre à Mendoza pour accompagner les joueurs et s’assurer de leur bonne prise en charge.
L’Argentine très sensible aux violences faites aux femmes
Si l’information de leur arrestation a rapidement fuité dans la presse locale et provoqué l’émoi dans le pays, c’est notamment parce que la justice argentine est très sensible aux violences faites aux femmes. Chaque parquet régional accueille un bureau des infractions à caractère sexuel.
Via RMC Sport