Accusés de viol par une femme en Argentine, les deux rugbymen français Hugo Auradou et Oscar Jegou – qui clament leur innocence – sont transférés ce jeudi 11 juillet à Mendoza.
D’après deux avocats franco-argentins contactés, ils ne pourraient pas être transférés en France car ils doivent rester à la disposition de la justice argentine pour être entendus autant de fois que nécessaire par le juge, subir de nouvelles analyses ou encore être confrontés à la plaignante.
En cas de placement en détention provisoire, leur avocat pourrait effectuer une demande de remise en liberté, en proposant un point de chute sur place, avec des garanties de représentation. Dans ce cas, le juge prendrait une décision, en fonction de son analyse du dossier, notamment sur leur dangerosité potentielle ou le risque de fuite.
En Argentine, la détention provisoire ne peut excéder deux ans. Elle est renouvelable une année supplémentaire. Après trois ans, des suspects sont remis en liberté s’ils n’ont pas encore été jugés.
Jusqu’à 20 ans de prison
Leur éventuel procès se tiendra en Argentine devant l’équivalent d’une cour criminelle française, composée de magistrats professionnels et non pas de jury populaire.
S’ils devaient être condamnés, leur avocat pourrait ensuite demander un aménagement de l’exécution de leur peine, pour passer leur détention en France, sans pour autant pouvoir parler d’extradition.
En droit argentin, les violences sexuelles peuvent caractériser des faits allant de l’agression sexuelle au viol aggravé, qui pourraient être passibles de 20 ans de prison.
Via RMC Sport