Lors d’un entretien accordé à Midi Olympique, Maître Antoine Vey, avocat Français des joueurs Oscar Jegou et Hugo Auradou s’est confié concernant l’avancée de l’enquête.
Dans un premier temps, il explique ne pas vouloir commenter la place des familles dans cette affaire.
Il affirme cependant que les familles peuvent voir les deux joueurs grâce à la protection diplomatique. Extrait:
“Nous ne voulons pas commenter la place et le rôle des familles. Nous voulons les protéger. Les familles sont très éprouvées. Mais elles vont essayer de rentrer en contact avec leurs enfants. Les familles peuvent être autorisées à voir les joueurs grâce à la protection diplomatique. C’est-à-dire que le consul et l’ambassadeur ont le droit de les voir.”
Il va lui aussi se rendre en Argentine pour rencontrer les joueurs. Extrait:
“Je suis en train de remplir les formalités pour également les rencontrer et devrais, sous dix jours, me rendre en Argentine pour rencontrer les deux joueurs. Mais il peut y avoir des restrictions et cela peut prendre beaucoup de temps. Voilà pourquoi il faut se garder de toute déclaration à sensation.”
Dans la foulée, Maître Vey évoque la particularité du droit Argentin.
Il l’avoue : en Argentine, les accusés peuvent plaider coupable pour ensuite pouvoir négocier des accords et obtenir le retrait de la plainte.
Pour l’heure, il ne s’agit clairement pas de la stratégie souhaitée par la défense. Extrait:
“Il existe en Argentine, comme en Espagne où j’ai traité une affaire semblable récemment, une mesure qui est assimilable à un “plaider coupable” et clairement devant les aléas de la justice, il est parfois envisagé de pousser des accusés à signer des accords quand bien même ils n’auraient pas à être mis en cause.
Nous faisons donc tout notre possible pour que la justice argentine ait en possession tous les éléments objectifs. Ces éléments objectifs, c’est que ces deux joueurs n’étaient pas partis en Argentine pour violer une femme, qu’ils ont rencontré cette femme très tard dans la nuit de samedi à dimanche, que cela semble s’être passé très rapidement pour prendre un taxi et rejoindre l’hôtel. Tous les témoignages et toutes les vidéos sont des éléments très positifs pour les deux joueurs.
Des vidéos vont établir que la plaignante a rejoint la chambre de l’hôtel sans aucune contrainte et qu’elle l’a quitté de la même façon. Sur ces vidéos, la plaignante semble envoyer de nombreux SMS. On ne sait pas à qui, ni pourquoi. Il doit y avoir un vrai travail d’enquête. Et nous allons nous assurer que ce travail est bien réalisé.
Je vais donc m’assurer que les joueurs reçoivent un traitement équitable, notamment dans l’analyse des preuves. Je vais faire en sorte que les preuves comme les vidéos ou les téléphones soient bien exploitées par la justice argentine.”