Les Bleuets se sont inclinés contre l’équipe d’Angleterre, vendredi en finale de la Coupe du monde U20.
Ils n’ont donc pas réussi à remporter leur quatrième Coupe du monde consécutive.
Cependant, personne n’est inquiet au sein du staff Tricolore.
Et pour cause, les Français sont les joueurs qui comptent le plus de temps de jeu cette saison en professionnel (Pro D2 ou Top 14), soit 8 491 minutes jouées pour le quinze titulaire lors de la victoire en demi-finales, contre 2 973 minutes pour les Anglais, vainqueurs de l’Irlande dimanche (31-20).
Le journal L’équipe révèle que les joueurs Français ont disputé 167 matches avec les professionnels lors de la saison 2023 / 2024 contre seulement 65 pour les Anglais.
Pourquoi un tel écart ? Grâce au Quota JIFF mis en place par la Ligue Nationale de Rugby.
Mise en place par la Ligue nationale de rugby (LNR) depuis 2010, l’intégration des joueurs issus des filières de formation (JIFF) dans les clubs professionnels a permis de faire éclore les nouveaux talents.
Grâce à ce règlement, les jeunes joueurs gagnent du temps de jeu et gagnent énormément en expérience.
En 2023 déjà, l’entraineur de l’équipe de France U20 Sébastien Calvet encensait ce règlement des JIFF. Extrait:
« C’est la victoire non seulement de la formation française mais du rugby français, puisque quand on est au dernier étage de la formation, il faut être en connexion directe avec les grands. L’effet JIFF, les managers qui ont de plus en plus le courage de mettre nos jeunes plutôt que des étrangers et les deux victoires passées en Coupe du monde (2018 et 2019) ont fait que l’ensemble du rugby français, que ce soit les clubs ou la fédération, ont soutenu cette formation qui reste encore pour l’instant l’une des meilleures du monde. »
L’entraineur des avants de Grenoble, Patrick Pézery enchaine. Extrait:
« La Pro D2 est à un niveau très intéressant qui demande beaucoup d’exigences. Ça a permis à Barnabé Massa de s’évaluer et d’évoluer. Il y a eu des exigences qui ont été mises et ça l’a amené à son émergence. Si ces jeunes ne jouent pas, c’est compliqué pour eux d’évoluer.
Depuis quelques années, on a remis l’accent sur la formation. Ils sont confrontés à ce qu’il se fait de mieux à l’international et au niveau français, donc ça les fait grandir. Il y a eu un effort qui a été fait par la fédération et l’ensemble des clubs, donc ça confirme que c’est la bonne piste. »
Et les Bleuets ne manquent pas de talents qui jouent régulièrement en Top 14.
On pense notamment à Hugo Reus, Mathis Castro-Ferreira, Posolo Tuilagi, Théo Attissogbe ou encore Léon Darricarrère.