Un conflit existe entre la Métropole de Montpellier et le président du club de Montpellier Mohed Altrad.
Ce conflit concerne le rachat du GGL Stadium.
Tout débuté quand Michael Delafosse, maire de la ville, avouait via Midi Libre “n’avoir aucune opposition de principe sur le projet de rachat” mais qu’il attendait “seulement une réponse du président Altrad“.
Mohed Altrad avait alors expliqué que le maire de Montpellier mentait. Extrait :
“On a accepté toutes les conditions, il ment.”
Une dernière sortie qui a fait réagir Christian Assaf, en charge des sports à la Métropole de Montpellier.
Et cette réaction pique. Extrait:
“Nous le disons clairement : que monsieur Altrad cesse de nous insulter. L’inconstance et l’irrespect doivent cesser. Le syndrome de la toute-puissance l’a gagné”.
Furieux, Mohed Altrad a décidé de contacter Midi Libre pour répondre à son tour.
A lire ci-dessous :
“On veut que le club soit propriétaire de son stade, créer une activité autour, avec des restaurants, des boutiques, des centres médicaux. Le stade ne vit que le jour de match, on veut changer ça. Il y a actuellement 82 000 m2 inexploités autour du stade. Je ne veux plus que le MHR soit, comme la plupart des clubs de rugby aujourd’hui, en déficit chaque fin d’année. On veut lui donner pérennité structurelle. Sans compter qu’une partie des biens reviendra à la collectivité à la fin du bail emphytéotique.
Peu après avoir été élu, le maire a demandé à me rencontrer pour parler de la cession du stade. C’était en fait le point de départ d’une espèce de mauvais vaudeville. Nous avons eu 17 réunions et courriers. Je ne parle évidemment pas des courriers de relance, ni des réunions que nous avons eu en interne pour préparer ces rendez-vous avec les services de la métropole.
En juillet 2023, j’étais prêt à mettre en œuvre les propositions que nous avions évoquées. J’ai consenti à toutes ses exigences. Et comme souvent, a suivi le silence. Aucune nouvelle pendant huit mois. Jusqu’à ce qu’on fixe une nouvelle réunion, en mars 2024. Elle aussi inutile. Nous avons présenté un document pour qu’il soit validé. Quatre mois plus tard, toujours pas de réponse de la Métropole. Donc, en l’état, c’est moi qui attends une réponse.”
Christian Assaf réagit. Extrait:
“Quand vous négociez avec un partenaire, vous ne passez pas votre temps, et c’est le cas depuis 2020, à nous insulter via la presse (…) J’ai le sentiment qu’il a un petit problème avec l’autorité publique. On peut avoir des désaccords mais on doit travailler dans le respect.
De notre côté, nous ne l’avons jamais critiqué publiquement, alors que le club est en crise, qu’il a fait des recrutements dans son staff que nous aurions pu commenter, qu’il a eu des démêlés avec la justice, or jamais nous n’avons fait de commentaires sur ses choix. Je m’interrogeais sur les questions de la crise traversée par le club cette saison, je finis par comprendre d’où vient le problème.”
Mohed Altrad ne manque pas de l’envoyer ballader. Extrait:
“Notez bien, Assaf ne sait rien ! Il s’interroge…. Et à force de s’interroger, toujours sans rien savoir, il a une illumination, il comprend enfin d’où vient le problème. D’où ? Il ne le dit pas. On est dans l’attente de sa révélation. Voilà les personnes avec lesquelles je dois travailler.
C’est un menteur. Voilà ce que j’ai dit. Pour les ignares, je tiens à préciser qu’il s’agit d’une affirmation, qui peut être contestée, pas d’une insulte. Ensuite, si j’assimile ses remarques à de la médisance, va-t-il encore dire que je l’insulte ? Le MHR est une entreprise privée. En quoi un élu est-il habilité à faire des commentaires sur l’activité d’une entreprise privée ? Je ne comprends pas non plus, par exemple, pourquoi le maire et ses acolytes ajoutent systématiquement derrière mon titre le qualificatif de “milliardaire”. On dirait que ça les démange.
Nous souhaitons mettre en place un modèle économique viable pour le club. Mais je ne sais pas si ce monsieur (Christian Assaf, ndlr) a saisi le sens du mot viable, parce qu’on nous impose chaque fois des conditions non viables. Nous devons donc, à chaque fois, élaborer un nouveau modèle. C’est comme si on ne voulait pas que le club soit autonome financièrement !
C’est comme si négocier avec le MHR, donc avec Mohed Altrad, dérangeait. Pour l’instant, c’est moi qui paie, qui comble les déficits du club. Ça, en revanche, ça ne dérange personne. Je ne parle même pas de remerciement pour mon engagement. Je suis le président milliardaire ! Je peux payer, nul ne dira merci”