Le centre d’Aurillac Elijah Niko a récemment poussé un coup de gueule sur son compte Instragram.
C’est sur le choix des joueurs retenus dans l’équipe de rugby à VII des Samoa que le joueur d’Aurillac a pesté.
Ce-dernier espérait réellement pouvoir disputer les Jeux Olympiques de Paris avec sa sélection.
Déterminé, il a même dû payer lui même ses billets d’avion pour participer à un camp d’entraînement aux Fidji, préparatoire à la saison des World Sevens Series.
Il s’est confié via Actu Rugby. Extrait:
« J’ai dû payer moi-même mes billets d’avion et les frais d’hôtel pour 2 mois. L’objectif, c’était les Jeux Olympiques, un véritable rêve pour moi. Alors je l’ai fait sans poser de question. J’ai dû lâcher 15 000 euros entre les vols, les hôtels et la nourriture. En contrepartie, la seule rémunération que j’ai touché a été 200 talas (environ 60 euros). »
Il a ensuite pesté contre les méthodes d’entraînement de sa sélection. Extrait:
« L’entraînement était stupide, on travaillait d’arrache-pied et on ne se reposait quasiment jamais. Le seul jour où on ne s’entraînait pas était le dimanche mais nous devions tous aller à la messe pendant 3 heures. Le coach disait que si on s’entraînait dur, on serait les meilleurs. On enchaînait les tests Bronco sous 35, 40 degrés ce qui est illégal mais les coachs disaient qu’on devait se sentir heureux d’être là. »
Il a ensuite pesté contre le coach. Extrait:
“Le coach s’est mis à sermonner à l’hôtel un jeune joueur de 18 ans devant tout le monde, lui disant à quel point il avait été mauvais et stupide. Le pauvre garçon était humilié et se sentait très mal à l’aise. Cela m’avait beaucoup énervé. » Un agacement qu’il peine de plus en plus à contenir et renforcé par ce qu’il entend ça et là sur les méthodes du staff de Samoa 7s.”
Sûrement vexé de ne pas avoir été retenu pour les JO, Elijah Niko a continué de déballer son sac. Extrait:
« On m’a raconté que durant la période COVID-19, l’équipe était à Dubaï et devait rester à l’hôtel. Les joueurs avaient tellement faim qu’ils ont commandé à manger via Uber Eats. Les coachs ont attendu les livreurs à la réception, ont récupéré les pizzas et ont été les manger entre eux dans leurs chambres, laissant les gars crever de faim.
Aux Fidji, j’ai dû aller au supermarché et je suis revenu avec 3 caddies remplis, car les mecs avaient faim et soif et qu’on ne leur donnait rien. J’ai aussi donné à chacun de mes coéquipiers un peu d’argent, même aux fils des coachs.
Il y avait l’équipe de France aux Fidji en même temps que nous et elle était logée dans un resort cinq étoiles alors que nous étions dans un hôtel une étoile. Paradoxalement, on ne sait pas où sont passés 3 millions d’euros de financement de World Rugby pour la fédération samoane mais ses dirigeants roulent tous dans de grosses voitures américaines. »
Il a ensuite égratigné le sélectionneur de l’équipe. Extrait:
« Dans l’avion entre la Nouvelle-Zélande et les Samoa, j’ai reconnu le coach et j’ai été choqué de voir qu’il mangeait du caviar et buvait du vin français en première classe, le tout évidemment aux frais de la fédération. Malgré une condamnation pour violences conjugales, ce Monsieur a eu son poste de sélectionneur car il est un des meilleurs amis du président la fédération et ses adjoints étaient ses amis à l’école. »