Le joueur de l’équipe de France de rugby à VII, Jefferson-Lee Joseph s’est confié via La Dépêche.
Ce-dernier explique être encore dans l’émotion après le titre Olympique remporté contre les Fidji, samedi dernier. Extrait:
Forcément, on est encore dans beaucoup d’émotions. En ce moment, je profite en famille. Il faudra vite basculer, mais on se doit aussi d’avoir un peu de repos en équipe. C’est dur de réaliser… On travaille pour cela. J’ai choisi de faire cela. L’objectif était vraiment d’aller chercher cette médaille avec l’équipe. C’est chose faite.
C’est en toute fin de match qu’il comprend que l’équipe de France va remporter la médaille d’or. Extrait:
C’est sur la dernière touche. Quand on va la chercher, on savait qu’on n’allait plus être rattrapés au score. En plus de cela, on enfonce le clou avec un maul porté (rires) ! Donc on était forcément très heureux. Il y a eu beaucoup d’émotions. Il y avait de la fierté de voir tout ce stade rempli, avec des gens venus nous soutenir tout au long du tournoi. C’était vraiment très riche en émotions.
Il l’affirme : c’est le meilleur souvenir de sa carrière professionnelle. Extrait:
Oui. Il n’y a pas mieux. On avait déjà vécu cela à Madrid, où on avait été champions du monde, mais on attendait les Jeux. C’est bizarre de dire cela, mais ça s’est passé presque naturellement. J’avoue que je ne réalise pas trop en fait.
Il revient sur la forte pression des Bleus en début de compétition. Extrait:
Je pense que la pression de l’événement a joué, avec le fait de démarrer les Jeux Olympiques. Forcément, il y avait des attentes. Il fallait qu’on se remobilise et qu’on commence notre compétition. S’il y avait une chose à changer, je ne changerais pas notre première journée, car c’est une journée réussie malgré tout. On peut se dire, au vu des affiches, que ce sont les matchs les plus faciles à jouer, mais ce sont en fait les plus compliqués. C’étaient face à des nations qui nous attendaient au tournant et, en plus, on était à domicile. On était l’équipe à abattre en raison de notre statut. Aujourd’hui, on est contents d’avoir assumé notre statut de favoris en étant devenus champions.
Il précise que l’équipe n’a pas douté après ses premières prestations poussives. Extrait:
Non. On n’a pas douté une seule seconde. On s’est juste dit qu’il fallait le faire, parce qu’on connaît notre potentiel. On savait qu’on était capables de beaucoup mieux. Il fallait se rapprocher au maximum de ce qu’on sait faire de mieux. Le match contre l’Argentine est tombé au bon moment. Les supporters ne savaient pas trop où on allait, et étaient un peu déçus des matchs de poules. On a mis tout le monde d’accord à ce moment-là, et c’était aussi un message à faire passer à nos adversaires.
Selon lui, le match contre l’Argentine a été le match de référence des Bleus. Extrait:
C’était le match référence de notre tournoi. On était tous dedans. Le public donnait aussi un peu plus de voix, car c’était un quart de finale, un match très compliqué à jouer et très important en rugby à 7 pour la suite de la conquête d’une médaille. Il nous fallait ce match. On est allés se le chercher, et on a fait pareil en demi-finale et en finale.
Il explique ensuite comment les Bleus ont réussi à renverser les Fidjiens en finale. Extrait:
On s’est dit qu’on les connaissait très bien. On est allés chez eux se préparer l’été dernier. C’est une équipe qu’il faut respecter. On a eu une très grande chance de pouvoir les retrouver en finale parce que c’étaient les doubles champions olympiques. Battre cette nation à ce moment-là, c’est un véritable honneur.
Il a également parlé de l’ambiance au sein du Stade de France. Extrait:
C’était juste incroyable. Je n’ai pas trop les mots. Je pense qu’on est sur un record d’affluence pour du rugby avec les trois jours cumulés. En plus, être avec les Français, cela ne pouvait que nous galvaniser. C’est mythique. Il y a aussi Zinedine Zidane qui nous appelle à la fin du match… J’en garderai des magnifiques souvenirs.
Dans la foulée, il évoque son prochain objectif : intégrer le XV de France. Extrait:
Forcément. Je suis quinziste de base donc c’est un objectif. Maintenant, chaque chose en son temps.
Mais d’abord, il compte bien profiter de bonnes vacances. Extrait:
D’abord, on va en vacances avec l’équipe. Je vais rentrer aux Antilles pour voir mes proches et communier avec ma terre natale. Je vais ensuite revenir à Perpignan en août, et m’imprégner du pays catalan. J’ai hâte de pouvoir vivre ces émotions-là.