Le directeur du rugby de Canal +, Eric Bayle s’est longuement confié via Midi Olympique pour évoquer les relations entre Canal + et le Top 14.
Ce-dernier a notamment expliqué comment Canal + souhaitait faire encore évoluer l’expérience du téléspectateur lors d’un match de Top 14.
Il a d’ailleurs indiqué que l’achat des droits télé du Top 14 n’a aucun rapport avec le fait que Canal + ait décidé d’abandonné le football. Extrait:
“La couverture exhaustive des sept matchs du Top 14 est complètement indépendante des droits du foot, cela fait bien longtemps que l’on a lancé le pay-per-view. Après, il y a la question des cases. On n’a jamais eu de match de Ligue 1 à 15 heures, très peu à 17 heures… Et puis aujourd’hui, il ne faut pas oublier que Canal + est un agglomérat de chaînes, entre Canal, Canal + Sport, Canal + 360, les canaux Rugby + qui vont bientôt changer de nom et s’appeler Canal + Live… C’est assez révolutionnaire par à l’époque qu’ont connu les gens de 60 ans, où il n’y avait pas du tout de rugby à la télé.”
Dans la foulée, il explique pourquoi trois matches par saison sont diffusés en clair sur C8. Extrait:
“On en diffuse trois par saison, c’est dans notre contrat avec la Ligue. L’idée, c’est de montrer à des gens qui ne regardent pas nécessairement le Top 14 qu’il y a un championnat attractif et cela fonctionne plutôt bien, car C8 fait de bonnes audiences avec.”
Pour conclure, Eric Bayle peste contre certains clubs qui préfèrent créer du contenu sur leurs propres plateformes plutôt que d’être mis en avant par Canal +.
Il ne comprend absolument pas. Extrait:
“Quelle erreur stratégique fondamentale, ça ! Quelle est l’audience des médias des clubs ? Un entraîneur important du Top 14, à qui je demandais un accès inside sur un match, m’a répondu : « c’est bon, Eric, j’ai déjà la caméra de mon club 24 heures sur 24 avec moi ». Donc, vous préférez faire 5000 personnes sur votre média club plutôt que 500000 chez nous ? OK, on prend acte et on va voir ailleurs…
Donc oui, on ressent la même chose que vous. Ce n’est pas parce que l’on est détenteur de droits que l’on travaille toujours plus facilement, et c’est notre job de faire comprendre aux club qu’on a besoin d’accès, car nos émissions ont toujours besoin de contenu de qualité.”