Cet été, les dirigeants du club de Montpellier ont décidé de changer de staff technique.
Adieu les Patrice Collazo, Christian Labit ou encore Vincent Etcheto.
C’est Joan Caudullo, ancien directeur du centre de formation du MHR qui a été désigné manager sportif du MHR pour la saison à venir.
Interrogé via Midi Olympique, le technicien Montpelliérain explique ne pas avoir eu beaucoup de vacances car le travail est monumental. Extrait:
Non c’est vrai ! (rires) Mais il fallait réfléchir vite. Or, je ne suis pas quelqu’un qui réfléchit vite… il m’a donc fallu un peu de temps pour prendre une décision. J’ai donc fait un tableau avec le positif et le négatif, et j’ai surtout consulté ma famille car ce poste impliquait un changement de rythme de vie. Je voulais aussi des personnes à côté de moi.
Le président Mohed Altrad a passé un bon de commande et souhaitait un staff avec un ADN majoritairement montpelliérain. Ce n’est pas exclusif, car par exemple Benson Stanley n’est pas d’ici mais je souhaite qu’il s’inscrive dans la durée car c’est un mec super intéressant. Mais pour résumer, tout est allé très vite.
Il ne se voyait pourtant pas devenir manager sportif d’une équipe professionnelle. Il explique pourquoi. Extrait:
Pour être très franc, je ne me voyais pas là au milieu. Ou plutôt disons que j’ai toujours géré le moyen-long terme avec le CDF, et devenir manager de l’équipe première impliquait de travailler sur le court terme. Après, on bossait sur ce projet avec l’équipe première depuis 2020. Donc je me suis dit que c’était peut-être le moment. Je ne me prends pas pour un autre, je sais que le Top 14 est difficile et que chaque match est une bataille.
Je sais où je mets les pieds, mais ce qui est important c’est que des anciens joueurs du club intègrent le staff. Quand je suis arrivé en 2020, aucun membre du staff n’avait porté les couleurs de Montpellier, à l’exception de Stéphane Welch, un ancien de la montée de 2003 qui entraînait les Espoirs.
Il évoque un véritable défi personnel. Extrait:
C’est un défi personnel, et j’ai envie de réussir. J’arrive dans un projet où je n’ai pas choisi l’effectif, donc il faut s’y adapter. Attention, je ne dis pas que les joueurs ne sont pas bons. Mais il faut mettre en place un jeu adapté à cet effectif. On parlera d’objectifs plus tard, mais ici on s’est toujours plaint d’avoir un manager qui ne connaissait pas le club, qui mettait son projet en place et qui partait. J’aimerais construire un projet durable, qui durera le plus longtemps possible.
Dans la foulée, il évoque le jeu qu’il souhaite mettre en place à Montpellier. Extrait:
On a des trois-quarts véloces, mais qui n’ont pas de gros physiques à 110 kilos. On veut donc qu’ils se déplacent, qu’ils dézonent, qu’ils demandent le ballon autour du 9 ou du 10. Ensuite on veut un cinq de devant et un numéro 8 avec plusieurs porteurs de balle comme Vunipola, Simmonds, Hounkpatin, Abuladze, Tolofua, etc.
On veut créer de l’avancée avec ces joueurs pour créer des surnombres dont pourront profiter nos trois-quarts. Je me suis notamment servi de ce qu’ont fait Patrice Collazo et Xavier Garbajosa à La Rochelle, avec des profils très physiques comme Atonio au milieu du terrain qui trouvaient de l’avancée ou qui jouaient juste devant la défense, et des trois-quarts légers comme Gabriel Lacroix et Vincent Battez qui marquaient beaucoup grâce à ces surnombres.
Pour conclure, il explique être dans l’incapacité d’imiter le modèle Toulousain. En revanche, il pense davantage pouvoir se rapprocher du Stade Rochelais. Extrait:
Tout le monde se réfère à eux mais ils sont uniques et ils le resteront. Ils ont tellement d’avance qu’au-jourd’hui il serait compliqué de faire comme eux. Je pense plutôt au projet de la Rochelle car c’était une équipe de Pro D2 après nous et qui s’est construite au fur et à mesure avec Patrice (Collazo) et Xavier (Garbajosa).
Aujourd’hui, la Rochelle a une forte personnalité et ils sont très intéressants sur les jeunes, avec les mêmes moyens que nous. Cela veut dire qu’on est capable de faire pareil. Ils sont bien structurés, avec un lien hiérarchique important entre Pierre Venayre le directeur général et le président Vincent Merling. On a besoin de se structurer de la même manière.