Le talonneur de Bordeaux-Bègles, Clément Maynadier a pris sa retraite sportive au mois de juin dernier.
Le malheureux a raccroché les crampons à l’issue de la terrible claque reçue contre Toulouse, en finale du Top 14.
Interrogé via Midi Olympique, ce-dernier a poussé un gros coup de gueule.
Il se remémore du jour où il avait recadré certains journalistes en conférence de presse. Extrait:
La dernière fois que j’ai eu une voix libérée, c’était pour mon coup de gueule sur les journalistes. Juste parce que je leur ai demandé, à ceux qui viennent tous les week-ends, d’être des journalistes de club, j’ai reçu des mails de la direction de France 3 pour savoir pour qui je me prenais.
Ça m’a fait beaucoup rigoler. Il y a ceux qui ont fait les niais en invoquant la liberté d’expression et ceux qui ont très bien compris ce que je voulais dire. Je parlais juste à ceux qui viennent boire le café au club tous les jours. Je sais que les clubs vous ont fermé un peu les portes mais quand tu viens tous les jours dans un club, c’est que ce club, tu l’aimes !
Quand le journaliste du Midi Olympique lui rappelle que ce travail d’analyse fait partie de leur métier, Clément Maynadier réagit. Extrait:
C’est un métier passion. Quand tu es là tous les jours, tu commences à avoir une affinité avec certains joueurs. Si tu les fracasses, les joueurs vont te dire de ne plus venir boire le café ! Je dis ce que je pense à tort ou à raison. Des fois, ça m’a joué des tours mais au moins je suis droit. Et je vous le dis : nous, les vieux joueurs, nous allons vous manquer. Les histoires comme celle-là vont faire que tout le monde fera du Guy Roux !
Il indique avoir coupé avec les réseaux sociaux pour éviter les messages de haine. Extrait:
Ça touche, oui. Parfois la famille aussi. Au-delà des journaux, j’ai coupé un peu les réseaux sociaux. Car ce qui fait mal, ce sont les commentaires des gens à côté et la haine qu’il peut y avoir. Quand c’est que vers toi, ça peut aller, mais quand ça commence à toucher à ta famille, c’est un peu plus compliqué.
Il affirme que sa fille a également été impactée par certains commentaires désobligeants. Extrait:
Cette année, nous perdons à La Rochelle sur un dernier ballon en touche. L’annonce était devant, je lance devant mais il y a un contre. Il n’y a pas d’erreur de lancer mais on tombe sur le talonneur. Ça, à la rigueur, je m’en fiche mais quand ma fille rentre et que ça s’est mal passé à l’école parce que des élèves lui ont dit “ton père, il est nul à chier”, ce ne sont pas des mots d’enfant.
Quand j’ai entendu ça, je suis allé voir la directrice et la maîtresse pour leur dire que les parents peuvent être supporters mais qu’ils devaient garder leurs paroles pour eux. Sinon, vu qu’il s’agit d’une petite école, je peux vite savoir qui sont les parents pour leur expliquer le respect. Il ne faut pas toucher la famille.
Selon lui, le cyberharcèlement provient des paris sportifs. Extrait:
Oui et je pense que ça vient des paris. Les mecs mettent vingt balles sur La Rochelle – UBB et perdent à la fin du match donc ils insultent sur les réseaux sociaux en anonyme. Le problème des réseaux sociaux, c’est que ça n’a jamais fait pousser de couilles (sic).
Je pense que le cyberharcèlement fera partie des sujets des prochaines années, notamment à Provale. Quand je vois tout ce qu’a subi Maxime Lucu sur les réseaux sociaux après le Tournoi des 6 Nations… Les gens n’ont pas autre chose à foutre que de balancer leur haine sur les réseaux sociaux ? C’est l’éducation qui veut cela j’imagine.