Cet été, les entraineurs du Top 14 ont été invités à effectuer une réunion de travail avec les arbitres Français, sur deux jours.
Interrogé via L’équipe, le manager du Stade-Français Paris, Laurent Labit se réjouit qu’une telle initiative ait été lancée.
Il explique pourquoi c’est une très bonne idée. Extrait:
Oui. Par le passé, il y avait une réunion informelle en début de saison, dans un lieu neutre, avec un responsable ou quelques arbitres, mais pas quelque chose de cette ampleur. Là, tous les clubs ont été invités, tous les arbitres centraux de nos Championnats professionnels étaient présents. Cela a duré presque deux jours et, en plus des mises au point techniques sur les nouvelles règles, par exemple, on a beaucoup pu discuter lors des repas et d’une soirée ensemble.
Au-delà des explications sur les nouvelles règles, ils nous ont fait participer à un quiz géant sur dix situations de jeu déloyal et nous ont expliqué très précisément pourquoi chaque plaquage dangereux était sanctionné par un carton rouge ou un carton jaune. C’était étonnant, car la majorité des entraîneurs était plus sévère que les arbitres lors du choix de la sanction alors que sur le terrain on est les premiers à râler ! Finalement, ils nous ont fait toucher du doigt la complexité de siffler en temps réel. »
Il n’a cependant pas évoqué ses critiques émises envers l’arbitrage à l’issue de la défaite de son équipe contre Bordeaux-Bègles, en demi-finale du Top 14. Extrait:
Non, l’idée était de ne pas revenir sur les incidents du passé, mais de trouver une façon de mieux fonctionner. Évidemment, le souhait des arbitres serait que nous évitions de nous exprimer à chaud, mais, lors de certains matches avec beaucoup de tension et d’enjeu, c’est parfois compliqué de prendre ce temps de recul. Cela arrivera encore.
Mais ce travail en amont va fluidifier les relations, créer une plus grande proximité. Il est prévu que la cellule haute performance fasse le tour des clubs et échange avec les différents entraîneurs. Jusque-là, on avait l’impression que le corps arbitral était complètement coupé de notre réalité.
Il estime que la cellule haute performance va grandement aider l’arbitrage Français. Extrait:
Oui, il y a des deux côtés une réelle volonté de ne pas être déconnectés. La saison dernière, on a senti des arbitres un peu livrés à eux-mêmes. Là, il y a tout un staff pour les superviser, ils ont l’air de se sentir soutenus. Il faut dire que ces dernières années il n’y avait plus qu’un seul arbitre international (Mathieu Raynal) alors qu’avant ils étaient nombreux (cinq à la Coupe du monde 2019) et servaient de locomotives. Avec leur expérience, Romain Poite et Mathieu Raynal vont assurer ce leadership.