En fin de contrat avec Bordeaux-Bègles au mois de juin dernier, l’ailier Congolais Madosh Tambwe n’a pas été conservé par les dirigeants de l’UBB.
C’est d’ailleurs à contre coeur que le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti a été contraint de laisser filer sa pépite.
En effet, Madosh Tambwe effectuait des prestations XXL avec l’UBB.
Cependant, en raison du quota JIFF et du Salary Cap, le club Girondin n’a pas été en mesure de proposer un contrat alléchant à son ailier.
C’est finalement du côté de Montpellier que Madosh Tambwe poursuivra sa carrière.
Interrogé via Midi Olympique, ce-dernier a évoqué son intégration au MHR. Extrait:
J’étais en vacances pendant quatre semaines après la finale de Top 14. J’ai repris le 1er août. J’ai été bien accueilli, ça se passe bien. J’ai l’impression que les mecs aiment beaucoup s’entraîner et vont faire de bonnes choses.
Il apprécie énormément le recrutement effectué par Montpellier avec notamment Stuart Hogg ou Billy Vunipola. Extrait:
C’est bien quand un club fait un recrutement comme celui de Montpellier. Avoir des internationaux dans l’effectif fait du bien car ils apportent de l’expérience. Ça va aider tout le monde et je suis certain qu’ils vont contribuer positivement pendant la saison.
Il précise ne pas être effrayé par le fait de ne pas parler Français. Extrait:
Il y a des mecs comme moi, Paul Willemse, Nico Janse van Rensburg ou Tyler Duguid qui parlent les deux langues et qui traduisent les phrases pour ceux qui ne comprennent pas toujours.
Selon lui, Montpellier va véritablement pouvoir se battre pour le titre cette saison. Extrait:
Oui. L’objectif de tout le monde est de faire une saison différente de la précédente. L’année dernière, le MHR a perdu beaucoup de matchs d’un seul point… On ne sait jamais mais cette année, nous voulons être bien préparés pour le Top 14.
Il est revenu sur le match de barrage remporté par Montpellier contre Grenoble, en fin de saison dernière. Il précise ne pas avoir eu le temps de stresser. Extrait:
Je n’avais pas du tout de stress parce que je jouais contre le Racing 92 avec l’UBB en phase finale ! Du coup, je gardais ma concentration pour ma rencontre. C’est après que j’ai vu que Montpellier avait gagné. Ça m’a fait plaisir. Nous avions battu le Racing 92 et le MHR avait vaincu Grenoble : c’était un week-end spécial !
Il explique dans la foulée la décision de l’UBB de ne pas le conserver. Extrait:
Un article qui disait que l’UBB ne me garderait pas est sorti. La semaine contre Toulon, j’en ai parlé au président. Il m’a dit : “En effet, nous avons décidé de ne pas te garder”. J’ai accepté et j’ai négocié avec d’autres clubs. Montpellier m’a fait une proposition en premier et même si d’autres clubs ont tenté après, j’avais déjà donné mon accord.
Il est revenu sur son passage à l’UBB. Extrait:
C’est toujours dur la première année, parce que c’est une année d’adaptation. Mais mes dix premiers matchs m’ont vraiment permis de me mettre au niveau. Les gens s’attendaient ensuite à ce que je franchisse à tous les matchs. Du coup, j’avais aussi un peu de pression par rapport à cela mais lors de ma deuxième année, je pense avoir totalement réussi à m’adapter.
Pour moi, le rugby ça sera toujours ça : courir vite et avoir des appuis. Pour un ailier, c’est quelque chose d’important. Savoir faire ça pour un ailier, c’est comme savoir gagner des mêlées en tant que pilier ou savoir lancer en touche en tant que talonneur.
Il dévoile son plus beau souvenir avec Bordeaux-Bègles. Extrait:
Mon premier match avec l’UBB, à Bordeaux contre Toulouse. C’était mon premier match dans ce stade et j’ai marqué deux essais ! Mon deuxième souvenir, c’est notre victoire à Toulon. Être la première génération à s’imposer à Mayol était vraiment quelque chose de spécial, qui sera gravé dans mon cœur.
Cependant, il avoue avoir eu du mal à accepter la décision du staff de ne pas le retenir pour les matches de la phase finale. Extrait:
Oui, j’ai eu du mal à l’accepter. Toute la saison, nous avons dit que quand un joueur fait des bons matchs, il restait dans le groupe. Mais j’ai fait de bons matchs et je n’étais même pas dans les 23. J’étais un peu en colère par rapport à ça. C’est du passé maintenant…
La finale ? Mais je ne suis pas sûr que si j’avais été là, ça aurait été différent. On ne joue pas au rugby avec un seul mec. C’était frustrant parce que j’avais en tête que j’allais jouer mes deux derniers matchs avec l’UBB et je ne l’ai pas fait… C’était le choix du coach et je ne vais pas changer cela. Il m’a donné son raisonnement, je n’étais pas d’accord mais c’était comme ça.