L’ancien talonneur de Bordeaux-Bègles, Clément Maynadier a mis un terme à sa carrière au mois de juin dernier.
Lors d’un long entretien accordé au Midi Olympique, ce-dernier n’a pas manqué de pester contre les jaloux.
Il est conscient que certains joueurs se demandent pourquoi ils n’ont pas été à sa place. Extrait:
Si tu ne connais pas le rugby, tu ne sais pas à quoi je sers sur un terrain. J’ai tendance à dire que c’est plus facile d’être jaloux d’un mec qui n’a pas de talent que d’un mec qui a du talent comme un Matthieu Jalibert. Il y a des gens qui ne comprennent pas pourquoi j’ai réussi. Pourquoi ils ne sont pas à ma place alors ? Je l’avais dit à Maxime Lucu : les mecs sont jaloux des besogneux parce qu’ils ne le sont pas.
Il explique que les joueurs les plus besogneux méritent clairement d’être sur le terrain. Extrait:
Maxime Lucu, c’est tous les jours le dernier à partir de l’entraînement. J’avais aussi eu cette discussion sur Alexandre Roumat. Je suis souvent le premier arrivé au club parce que je dois déposer mes enfants à l’école. Je suis aussi un des derniers à partir pour les récupérer. J’ai le temps de tout voir. Et s’il y en a bien un qui restait faire des exercices en plus, c’est Alex. Pourtant, un manager a dit qu’il le trouvait un peu feignant…
Il précise être fier d’avoir 8 sélections avec le XV de France. Extrait:
C’est une fierté. Je l’ai connue huit fois. On m’en aurait donné cinquante de plus ou quatre de moins je les aurais prises aussi. Je ne remercierai jamais assez Guy Novès de m’avoir sélectionné. Je pense d’ailleurs que Guy aurait pu réussir.
Il est revenu sur les années difficiles de l’équipe de France avec Guy Novès. Extrait:
Je pense que Guy aurait pu réussir. Ça se joue sur le match de novembre 2016 contre l’Australie, perdu à la dernière seconde. Si ce match est gagné, tout est différent.
Il est aussi très fier d’avoir pu jouer pour les Barbarians. Extrait:
Ça aurait été un regret de finir ma carrière sans avoir été Baa-baas. C’est ce qui reste encore de ce rugby bohème qu’on a. Ce sont des semaines qui sont inoubliables. La magie du rugby fait que finalement tu arrives à jouer un match sérieux malgré tout ce qui s’est passé dans la semaine.
Pour conclure, Clément Maynadier concède ne pas avoir été un joueur facile à manager. Extrait:
Je discutais de tout, je gueulais, je râlais. Je ne supportais pas l’injustice donc quand je trouvais que c’était injuste, j’allais voir le coach avec des stats à la main. Je ne lâchais pas le morceau. Quand tu n’as pas le talent, tu cravaches. La dernière année, je ne voulais pas faire chier le staff mais ce n’était pas pour autant que j’allais me laisser faire. Pour être champion, il faut que tout le groupe reste soudé même si tu ne joues pas. J’ai mis du temps à le comprendre.