L’ailier Marc Andreu a mis un terme à sa carrière professionnelle en 2020.
Dans la foulée, il a rejoint le club de La Seyne-sur-Mer pour boucler la boucle et arrêter le rugby en douceur.
Interrogé via Actu Rugby, Marc Andreu concède qu’il n’avait plus vraiment la motivation pour jouer au rugby lorsqu’il est arrivé à l’USS. Extrait:
« J’aimais toujours le rugby et on avait un bon groupe mais je sentais que je n’avais plus la motivation pour me préparer aussi bien qu’avant. »
En parallèle de son contrat avec l’USS, Marc Andreu intégrait une société partenaire du club Seynois. Extrait:
« Je plaçais des ingénieurs dans des sociétés et j’avais à la fois une casquette commerciale et une autre RH. »
Après deux ans et demi à ce poste, Marc Andreu a décidé de créer son entreprise avec l’un de ses meilleurs amis.
Cette société s’appelle Drop Clean : une société spécialisée dans le secteur de l’hygiène.
Désormais, Marc Andreu y accorde 100% de son temps même s’il lui arrive encore d’entrainer des jeunes à La Seyne ou bien au RC Toulon.
Aussi, Marc Andreu avoue avoir été très proche de deux techniciens au cours de sa carrière : Laurent Labit et Laurent Travers qu’il a connus du côté de Castres. Extrait:
« J’ai été très proche des deux dès le début car ils m’ont fait tout de suite confiance et j’avais à cœur de leur rendre cette confiance. Les deux Laurent ont été très, très importants dans ma carrière. Bien sûr que cette relation privilégiée faisait causer mais je répondais en général sur le terrain en étant performant. »
Il raconte ensuite le jour où il a découvert la vie Parisienne, alors qu’il venait de signer au Racing 92. Extrait:
« On s’était donné rendez-vous dans un restaurant près des Champs-Élysées avec Rémi Talès, Brice Dulin et les autres anciens du CO. J’ai commandé un mojito, et quand la serveuse au bar m’a annoncé 25 euros, j’ai cru à une erreur et je lui ai précisé que je ne payais pas la tournée générale. Mais non, c’était bien le prix d’un seul mojito et je n’en ai évidemment pas pris d’autre ! »
Il se souvient du Bouclier de Brennus remporté par le Racing 92 en 2016 contre Toulon, au Camp Nou.
Il n’avait pas eu la chance de participer à ce match. Extrait:
« Le Racing 92, c’est le club d’un département, pas d’une ville, précise t-il. On a fait le tour de Paris en bus pour célébrer le Bouclier et seuls les touristes chinois nous prenaient en photo en se demandant qui on était. Quand tu regardes ce qui se fait dans les autres clubs quand ils sont champions et que tu vois 10 personnes t’accueillir en rentrant de Barcelone, tu te dis en effet qu’il y a un petit souci, que les gens ont peut-être raté le métro ! »
Il a ensuite dit le plus grand bien d’un certain Jonathan Sexton. Extrait:
« Quand il enfilait des crampons, c’était une autre personne. Tu pouvais être son meilleur ami ou son cousin, il ne te laissait rien passer. S’il devait te mettre un tir, il le faisait sans hésiter. C’était la performance avant tout. Je l’ai vu à l’œuvre avec les demis de mêlée. Si la passe n’arrivait pas où il voulait, il n’attrapait pas le ballon, arrêtait le jeu et disait au mec « tu refais la passe ». Il était capable d’insulter les gars méchamment. En dehors du terrain en revanche, c’était un amour. »
Grand compétiteur, Marc Andreu avoue ne jamais avoir accepté de ne pas être aligné en match.
Il évacuait sa colère lors des entrainements. Extrait:
« Ça m’agaçait donc il fallait que je tabasse les mecs à l’entraînement et du coup ça faisait monter la pression. Mais ça tirait aussi le groupe vers le haut. Quand Teddy (Thomas, ndlr) jouait, il me disait ‘Bon Marco tu vas pas me mettre un coup de tête à l’entraînement hein ?’ Il savait que j’en étais tout à fait capable même si c’était mon ami. La semaine à l’entraînement, c’était le seul moment où je pouvais montrer que j’avais ma place sur le terrain. »
Pour conclure, il exprime son admiration pour Jacky Lorenzetti. Extrait:
« Je buvais le café tous les matins avec lui ! Je l’ai encore au téléphone une fois par mois. C’est la personne qui m’a le plus impressionné dans la vie. Son histoire, comment il a réussi à monter sa boîte et faire de l’argent, est exceptionnelle et je la connais par cœur. Quand j’ai des questions dans mon propre business, je lui demande conseil et je sais que si j’ai besoin de lui, il mettra tout en œuvre pour m’aider. »