Ce jeudi, le directeur sportif de Montpellier, Bernard Laporte s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique.
Ce-dernier a évoqué la préparation de son équipe à la saison 2024 / 2025.
Pour l’heure, il indique que tout se passe très bien. Extrait:
Cela fait quatre semaines que nous avons repris. L’état d’esprit est bon, pour ne pas dire très bon. C’est consciencieux, l’implication des joueurs est plus que satisfaisante, mais vous savez très bien que la vérité, c’est le terrain et les matchs. Tant que le championnat n’a pas commencé… Et avant tout, je tiens à remercier et à souligner le travail effectué par Patrice Collazo, Christian Labit et Vincent Etcheto. Si le MHR est toujours en Top 14, c’est parce qu’ils ont mené la barque avec des hauts et des bas, car on ne joue pas un barrage pour le maintien, s’il n’y a pas des bas, mais si le club est toujours en Top 14 c’est notamment grâce à eux. C’était trois personnes passionnées et compétentes !
Il concède que le staff actuellement en place est assez inexpérimenté. Mais pour lui, ce n’est pas un problème. Extrait:
Déjà, on peut dire qu’ils connaissent bien la maison, car ils sont quasiment tous « montpelliérains », car ils ont évolué longtemps au MHR. Cette identité voulue par le président, est un message fort. Oui ils sont jeunes, mais je les vois surtout engagés, précis dans leur travail, et très investis. Je suis ravi du fonctionnement que l’on a mis en place.
Joan Caudullo sera l’entraîneur en chef, celui qui aura le dernier mot. J’assiste à toutes les réunions, à toutes les séances terrains. J’échange beaucoup avec Jo, mais c’est lui qui a le dernier mot. Nous devons être à son service. Car quand le temps se gâtera, c’est lui qui sera en première ligne. Je serai là pour faire bouclier, pour prendre les coups, mais j’ai été à sa place et je sais que dans ces cas-là, c’est sur l’entraîneur que l’on tape.
Il l’affirme : c’est Joan Caudullo qui tranchera pour la composition d’équipe. Extrait:
Je pense que l’on échangera mais c’est lui qui tranchera. Ma mission de directeur du rugby est plus transversale. Je suis au service du staff, mais je dois aussi intervenir sur les équipes de jeunes pour que le centre de formation redevienne très performant. Je suis là pour déterminer la politique sportive, faire le recrutement, représenter une certaine autorité, défendre l’institution club, échanger techniquement avec le staff, mais ils auront une totale liberté dans leur choix rugbystique. J’ai été à la place de Joan Caudullo, je connais ce poste, et je n’aurai pas aimé avoir quelqu’un au-dessus de moi qui m’aurait bridé.
Je suis là pour leur apporter mon expérience notamment dans les mauvais moments. Tôt ou tard la foudre tombera et je ferai en sorte de l’absorber. C’est une partie de mon rôle.
Bernard Laporte a ensuite parlé du recrutement effectué par Montpellier avec notamment Billy Vunipola et Stuart Hogg. Extrait:
Ils sont en fin de course ? Vous leur direz ! Pour Billy, il me rappelle quand avec Toulon, nous avions fait venir Chris Masoe. C’est le même genre de mec. Humainement et sportivement. Tu sens qu’il aime le rugby. Quant à Stuart, quand il parle aux entraînements tout le monde l’écoute. Ce groupe avait besoin de leaders. D’amener eux aussi leur expérience. Je vous rassure, ils ne sont pas venus pour dormir. Vous allez vite vous en rendre compte.
Il réagit ensuite aux retours de Mohamed Haouas et Wilfrid Hounkpatin. Extrait:
… (Il coupe NDLR) Ils n’auraient pas le droit à une nouvelle chance ? N’ont-ils pas payé ? Mohamed Haouas, cela plusieurs mois que je discute avec lui. Il y avait une vraie volonté de la part du président et de la mienne, à le faire revenir. Il a déraillé, mais il ne faudrait plus lui parler ? La justice est passée, et il a le droit de se reprendre. Et c’est tout à l’honneur de Mohed Altrad de les avoir accueillis. Ils savent qu’ils lui sont redevables.
Dans la foulée, il dévoile les objectifs du MHR pour cette nouvelle saison. Extrait:
Il faut être réaliste ! Cela fait deux ans que Montpellier se débat pour ne pas descendre et particulièrement l’an dernier. La volonté de tout le monde est de donner un nouvel élan. On est en reconstruction, on attaque la première étape. Cette nouvelle dynamique doit nous amener à jouer la huitième place du Top 14 qui peut être européenne. Car l’ADN de ce club, c’est de jouer la Champions Cup. Mais attention, nous ne sommes que sur la ligne de départ, et nous savons d’où nous venons.
Je ne suis plus entraîneur ! Je le répète, je n’ai plus le même rôle qu’au Stade français, Toulon ou en équipe de France. Alors nous voulons bien sûr progresser et si nous y parvenons, ce dont je ne doute pas, ce ne sera pas l’effet Laporte. Mais le résultat du travail de Joan et ses adjoints. J’ai plus de recul. Bien sûr que j’adore être sur le terrain, mais d’abord je n’ai plus l’énergie pour être sur le terrain au milieu des joueurs tous les jours à diriger, animer les séances. Je dois avoir une vision plus transversale. Il y a un temps pour tout et celui de Laporte entraîneur est terminé.